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RDC-FMI : La gouvernance du cobalt au cœur d’une coopération stratégique pour la souveraineté minière

Dans un contexte de pression accrue sur les chaînes d’approvisionnement mondiales en minerais stratégiques, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Fonds Monétaire International (FMI) ont engagé ce jeudi un dialogue structurant autour de la gouvernance du cobalt. Cette rencontre hautement technique, impliquant le ministre des Mines Kizito Pakabomba Kapinga Mulume et la délégation du FMI dirigée par Calixte Ahokpossi, s’inscrit dans le cadre de la première revue du Programme Économique soutenu par la Facilité Élargie de Crédit.

Le dossier brûlant de la suspension des exportations de cobalt brut – mesure phare annoncée en janvier 2024 – a dominé les échanges. « Cette stratégie de souveraineté économique nécessite un accompagnement technique multidisciplinaire », a souligné le ministre, précisant qu’un bilan d’impact sera dressé après trois mois d’application. L’objectif affiché ? Transformer localement 30% de la production nationale d’ici 2025 contre moins de 5% actuellement, selon les données de la Chambre des Mines.

Derrière cette politique industrielle se cachent des enjeux fiscaux colossaux : la valeur ajoutée captée par la RDC sur le cobalt ne dépasse pas 15% aujourd’hui, alors que le pays produit 75% des réserves mondiales. L’opérationnalisation de l’Entreprise Générale du Cobalt (EGC) et le nouveau code minier révisé constituent les piliers de cette refonte systémique. « Nous travaillons à un mécanisme de traçabilité intégrant la blockchain pour lutter contre les fraudes », a révélé une source proche du dossier.

Le FMI, par la voix de son chef de mission, a salué « une réforme courageuse mais risquée », soulignant la dépendance budgétaire du pays aux recettes minières (32% du PIB en 2023). L’institution préconise une approche graduelle de la transformation locale, mettant en garde contre les ruptures brutales de trésorerie. Une position qui rejoint les préoccupations des opérateurs miniers, confrontés à des surcoûts logistiques estimés à 120 millions USD annuels.

Cette coopération renforcée RDC-FMI ouvre-t-elle la voie à un nouveau modèle de partenariat extractif ? Les discussions techniques sur la fiscalité ad valorem et les clauses de stabilisation dans les contrats miniers suggèrent une volonté de rééquilibrer les termes de l’exploitation. Reste à mesurer l’impact réel sur les communautés locales : seuls 12% des revenus miniers sont actuellement réinvestis dans le développement territorial, selon un rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).

Alors que s’achève cette première phase de concertation, les deux parties affichent un optimisme mesuré. La prochaine revue trimestrielle du programme FEC, prévue en juin 2024, permettra d’évaluer concrètement l’adhésion des investisseurs internationaux à cette politique de valeur ajoutée nationale. Un pari industriel qui pourrait redéfinir les règles du jeu dans l’économie des batteries électriques mondiales.

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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