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Nord et Sud-Kivu : Les inspecteurs menacent de saboter les examens nationaux face aux impayés

Alors que la République Démocratique du Congo tente de consolider son système éducatif, une crise profonde secoue les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Des milliers d’enseignants et inspecteurs, garants du bon déroulement des évaluations nationales, n’ont toujours pas perçu leurs primes depuis la hors-session de l’Examen d’État 2025. Cette situation explosive pousse désormais le Syndicat national des inspecteurs du Congo (SYNIECO) à brandir la menace ultime : un boycott des examens nationaux tant que les paiements ne seront pas intégralement effectués.

Dans une lettre adressée au Président Félix Tshisekedi, les inspecteurs des deux provinces dénoncent un mépris persistant de l’État. « Cette négligence répétée impacte directement des milliers de citoyens congolais qui ont loyalement servi l’État », peut-on lire dans la correspondance. Le SYNIECO souligne l’accumulation d’une dette « chronique et scandaleuse » remontant à 2020, notamment pour l’Examen National de Fin d’Études Primaires (ENAFEP), dont les intervenants n’ont jamais été rémunérés.

La discrimination dans le versement des primes aggrave les tensions. « Pourquoi pareille inégalité de traitement ? », s’interrogent les inspecteurs, constatant que les primes d’itinérance et de fonction ont été versées dans d’autres provinces depuis l’année dernière. Dans un contexte sécuritaire déjà précaire avec la résurgence des combats du M23, cette injustice financière devient insupportable pour les professionnels de l’éducation.

L’ultimatum est clair : sans paiement immédiat, le SYNIECO boycottera l’ENAFEP, le TENASOSP et l’Examen d’État 2025. « Nous ne pouvons plus accepter d’être travailleurs bénévoles pour un État qui ignore ses responsabilités », martèlent les syndicalistes. Cette crise éducation Nord-Kivu et Sud-Kivu dépasse largement le cadre des inspecteurs. À Masisi, plus de 100 enseignants mécanisés n’ont reçu aucun salaire depuis janvier 2025, malgré des promesses ministérielles.

À Rutshuru 4, les écoles sont paralysées depuis mars. Des parents cotisent jusqu’à 5000 francs congolais hebdomadaires pour assurer un minimum d’encadrement, palliant ainsi le non-paiement enseignants RDC. La Caritas, chargée des versements, invoque des difficultés logistiques – des arguments jugés « infondés » par les enseignants. Pourtant, l’occupation de territoires par les rebelles complique sérieusement les opérations bancaires, créant un cercle vicieux d’impayés.

Comment expliquer que les arriérés salaire Sud-Kivu et Nord-Kivu persistent alors que d’autres provinces sont épargnées ? Les syndicats exigent des mécanismes alternatifs de paiement, surtout dans les zones de conflit. Le risque est majeur : sans solution rapide, c’est toute la crédibilité du système éducatif congolais qui pourrait s’effondrer. Les enfants du Kivu paieront-ils le prix de cette négligence étatique chronique ? La balle est désormais dans le camp des autorités avant que cette crise éducation ne se transforme en catastrophe nationale.

Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd

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Yvan Ilunga
Yvan Ilunga
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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