Une nuit de violence intense a secoué le territoire de Walungu au Sud-Kivu, opposant les rebelles de la coalition AFC-M23 aux combattants Wazalendo. Les affrontements, qui ont débuté vers minuit ce vendredi, ont été marqués par des échanges de tirs nourris et des explosions d’obus résonnant dans l’obscurité.
Le bilan matériel est déjà lourd : l’école primaire Walungu 2 (EPOWA) a partiellement été détruite par des impacts d’obus. Cet établissement scolaire, lieu d’éducation pour de nombreux enfants de la région, se retrouve gravement endommagé. Comment la reprise des cours pourra-t-elle s’organiser après de telles destructions ?
Dans le village voisin de Kabikwinja, situé à moins de deux kilomètres du chef-lieu de Walungu, une maison en construction a également été touchée par les projectiles. Les témoins, encore sous le choc, décrivent une nuit de terreur où les habitants sont restés terrés dans leurs habitations, impuissants face à la violence des combats.
Les autorités locales peinent encore à déterminer avec précision l’origine des tirs ayant causé ces destructions. La confusion règne quant à l’attribution des responsabilités dans ces incidents sécuritaires graves. Qui répondra de la destruction de cette infrastructure éducative essentielle pour la communauté ?
Ces nouveaux affrontements s’inscrivent dans une escalade continue des violences dans la région. Deux jours plus tôt, plusieurs localités du territoire de Walungu avaient déjà été le théâtre de combats entre les mêmes belligérants. Les axes de Mugogo, Bideka, Walungu centre et Kaniola avaient alors connu des échanges de tirs ayant causé au moins trois morts selon certaines sources, bien que ce bilan ne soit pas officiellement confirmé par la société civile locale.
La situation sécuritaire dans le Sud-Kivu continue de se dégrader, avec des conséquences humanitaires de plus en plus préoccupantes. Les populations civiles paient le prix fort de ces affrontements répétés, voyant leurs infrastructures essentielles détruites et leur sécurité quotidienne compromise.
Une accalmie précaire s’est installée depuis le matin de ce vendredi, mais les combats se poursuivaient toujours autour du site minier stratégique de Karhembu, situé à la limite des territoires de Walungu, Mwenga et Shabunda. Cette zone riche en ressources naturelles représente-t-elle un enjeu particulier dans ce conflit armé persistant ?
Les combats Walungu et les affrontements AFC-M23 Wazalendo illustrent la complexité de la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo. La destruction d’établissements scolaires comme l’école Walungu 2 prive une génération entière d’accès à l’éducation, creusant davantage le fossé du développement dans cette région déjà meurtrie.
Les autorités provinciales et nationales sont-elles en mesure de rétablir durablement la sécurité dans ce territoire en proie aux violences répétées ? La communauté internationale suit-elle avec suffisamment d’attention l’évolution de ce conflit armé au Walungu qui continue de faire des ravages parmi les populations civiles ?
Alors que le soleil se levait sur Walungu ce vendredi matin, les habitants découvraient l’étendue des dégâts. L’école partiellement détruite, les impacts d’obus visibles sur les bâtiments, et cette maison inachevée réduite à l’état de ruine témoignent de l’intensité des combats de la nuit. La peur reste palpable dans les rues, tandis que chacun s’interroge sur la suite des événements dans cette région du Sud-Kivu en proie à l’instabilité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
