Lors de la onzième session de la conférence des gouverneurs de province, tenue à Kalemie (Tanganyika) le 29 novembre 2024, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a mis en lumière les conflits administratifs entre provinces comme l’une des causes majeures de la déstabilisation provinciale et des retards de développement qu’ils entraînent. Une problématique cruciale qui exacerbe les tensions communautaires et freine les progrès dans plusieurs secteurs.
Face à ce constat alarmant, le Chef de l’État a annoncé son intention de s’appuyer sur l’expertise de l’Institut géographique du Congo (IGC) afin de résoudre ces différends frontaliers avec « professionnalisme » et « impartialité ». L’objectif ? Consolider la paix et l’harmonie entre les communautés affectées, tout en renforçant le cadre institutionnel des provinces.
« Pour résoudre les différends liés aux limites entre territoires qui affectent nos communautés, je m’engage à mobiliser l’expertise de l’Institut géographique du Congo (IGC) afin que ces questions soient traitées avec professionnalisme et impartialité », a déclaré M. Tshisekedi lors de son discours de clôture. Fidèle à son rôle de garant des institutions, il aspire à une administration locale efficace et proche des citoyens, fondée sur la loi organique n°16/001 du 3 mai 2016.
Cette session, organisée autour du thème « Renforcer la Gouvernance des Provinces afin d’assurer la cohésion communautaire, facteur clé de la réussite du PDL-145T », a été signalée par le Président comme un espace de réflexion profonde sur la gouvernance provinciale. Les recommandations issues de ces débats devront, selon lui, recevoir une attention particulière et faire l’objet d’un suivi structuré par le Secrétariat permanent de la conférence.
Ces initiatives interviennent dans un contexte marqué par des conflits territoriaux récurrents entre provinces. Des tensions entre l’Ituri et le Haut-Uélé, ou encore entre le Lomami et le Lualaba, illustrent les défis auxquels le pays est confronté. Ces différends, basés sur des limites administratives floues, ont des répercussions directes sur les relations intercommunautaires et nuisent au développement harmonieux des territoires concernés.
Les projets du Chef de l’État s’inscrivent donc dans une stratégie globale visant à réduire les fractures internes, à promouvoir une administration publique provinciale structurée, et à garantir la stabilité dans une République Démocratique du Congo confrontée à de multiples crises, dont l’agression extérieure via la rébellion du M23.
En proie à des rivalités complexes et des enjeux fonciers délicats, les provinces voient désormais leurs espoirs de résolution des conflits renforcés par une volonté politique claire d’agir. Mais, ces ambitions trouveront-elles un écho sur le terrain ? L’implémentation de ces résolutions dépendra largement de l’engagement des acteurs locaux et de la collaboration interprovinciale.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd