La situation sur la route nationale numéro 17, un tronçon vital entre Bandundu et Mongata en passant par Kwamouth, inquiète fortement la société civile locale. Dans un rapport accablant, publié le mercredi 9 octobre, celle-ci dénonce les tracasseries militaires endurées par les citoyens congolais qui empruntent cette voie. Comment expliquer la présence de ces onze barrières illégales mises en place par les éléments des FARDC, où chaque passage est l’occasion d’extorquer des sommes allant de 2000 à 3500 francs congolais par passager ?
Le rapport de la société civile de Bandundu met en lumière le climat de terreur instauré par ces militaires, obligeant les véhicules à faire halte pour un péage forcé, sous peine de violences physiques et psychologiques. Ezéchiel Kasenda, le porte-parole, décrit un véritable cauchemar pour les voyageurs, confrontés à un arbitraire dans lequel même la présence d’une carte d’électeur est jugée insuffisante, les documents légaux étant littéralement balayés d’un revers de main par des hommes en armes.
En dépit de la gravité des accusations, l’armée congolaise promet des mesures fermes, assurant que les coupables seront traduits devant la justice militaire. Mais, dans un contexte où de tels abus se multiplient, cette promesse sera-t-elle suffisante pour restaurer la confiance de la population ? Les actes de torture, d’insultes et d’humiliation subis quotidiennement par les voyageurs constituent une atteinte grave aux droits de l’homme.
Tandis que ces pratiques illégales persistent à Kinsele, Etumba na Ngwaka et Nganda Bangala, l’appel à des réformes urgentes est lancé. Stabiliser et sécuriser la route RN17, ne serait-ce pas un pas crucial pour renforcer le tissu socio-économique du Kwilu et rassurer les citoyens en quête de sécurité ?
Source: radiookapi.net