Les populations civiles de l’Est de la République Démocratique du Congo subissent des violations massives des droits humains d’une brutalité inouïe. Le dernier rapport d’Amnesty International RDC documente avec une précision glaçante l’escalade de violence qui ensanglante le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Des exécutions sommaires, des viols collectifs et des actes de torture systématiques sont perpétrés en toute impunité.
Comment ces atrocités peuvent-elles se dérouler en toute impunité au vu et au su de la communauté internationale ? Le rapport intitulé « RDC : ils nous ont dit qu’on allait mourir » apporte des éléments de réponse accablants. La militarisation croissante de la région, avec le contrôle territorial du M23 et l’approvisionnement en armes des Wazalendo par les FARDC, crée un terrain propice aux pires exactions.
Les témoignages recueillis par Amnesty International entre mars et mai 2025 révèlent l’horreur vécue par les civils. Quatorze survivantes de violences sexuelles ont courageusement raconté leur calvaire. Huit d’entre elles ont subi des viols en réunion par des combattants du M23, cinq par des Wazalendo, et une par des soldats des FARDC. Cinq victimes ont été abusées directement sur des bases militaires du M23, démontrant le caractère systématique de ces crimes.
Les exactions du M23 et des groupes armés affiliés ne se limitent pas aux violences sexuelles. Le rapport documente des attaques ciblées contre des infrastructures médicales, des enlèvements de patients dans les hôpitaux, et des disparitions forcées de membres de la société civile. Ces actes constituent des violations graves du droit international humanitaire et pourraient relever de crimes contre l’humanité.
Face à cette situation catastrophique, Amnesty International lance un appel pressant à la communauté internationale. L’organisation demande au Qatar d’exercer des pressions diplomatiques pour faire cesser ces violences. Les États-Unis sont exhortés à pousser les autorités congolaises à identifier et poursuivre les auteurs de ces crimes, qu’ils appartiennent aux groupes armés ou aux forces de sécurité régulières.
Le rapport Amnesty RDC 2025 souligne l’urgence d’une réponse internationale coordonnée. La protection des civils doit devenir la priorité absolue. Les violations droits humains Est Congo ne peuvent rester sans réponse. La communauté internationale portera-t-elle enfin une attention sérieuse à cette crise humanitaire qui s’aggrave de jour en jour ?
Les conclusions du rapport appellent à une action immédiate et décisive. La justice doit être rendue pour les victimes des exactions M23 et des autres groupes armés. L’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes alimente un cycle de violence qui semble sans fin. Le temps n’est plus aux déclarations d’intention mais à l’action concrète et déterminée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net