Une fusillade meurtrière a secoué Mungazi ce mardi 24 juin, transformant une matinée ordinaire en scène de chaos. Selon des sources sécuritaires concordantes, un militaire des FARDC, visiblement ivre dès les premières heures, a braqué son arme d’appui sur ses propres compagnons d’armes. Les déflagrations ont retenti dans le groupement de Luberike, territoire de Walikale, au cœur du Nord-Kivu.
Le bilan est lourd et immédiat : deux soldats ont été tués sur le coup. Neuf autres gisaient grièvement blessés dans un paysage de désolation. Cet incident militaire ivre soulève des questions cruciales sur le contrôle des armes au sein des unités déployées. Comment un tel drame a-t-il pu survenir en zone opérationnelle ?
Les tirs à Walikale ont provoqué un réveil brutal pour la population locale. Terrifiés, les habitants de ce centre commercial ont cru à une attaque rebelle. La proximité des positions de l’AFC/M23 ajoutait à la psychose collective. Des témoins décrivent des scènes de panique, des civils cherchant désespérément un abri. La sécurité à Mungazi, déjà fragile, vient de subir un coup sévère.
L’intervention des forces s’est toutefois révélée rapide. L’auteur de cette tuerie absurde a été maîtrisé et placé en état d’arrestation. Les neuf blessés, dans un état critique, ont été évacués en urgence vers l’hôpital général de référence de Kibua. Leur pronostic vital reste incertain selon nos informations.
Cet épisode tragique intervient dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu au Nord-Kivu. Les FARDC morts dans ce drame fratricide s’ajoutent à un lourd tribut payé dans la région. L’attaque à Luberike, bien qu’interne, expose la vulnérabilité des positions militaires. Les commandements locaux ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’incident.
Les questions persistent sur l’origine de l’alcoolisation du soldat et les éventuels dysfonctionnements dans la chaîne de commandement. Cette fusillade souligne cruellement les défis de discipline au sein des troupes engagées dans des zones à haut risque. Le traumatisme laissé dans la communauté de Mungazi rappelle que chaque défaillance sécuritaire a des répercussions profondes sur les civils.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd