Une opération conjointe des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) a permis de déjouer une attaque imminente planifiée par des miliciens de la Convention pour la révolution populaire (CRP). L’incident s’est produit ce lundi 16 novembre près de Sanduku, localité stratégique du territoire de Djugu, à seulement 45 kilomètres de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Comment cette menace sécuritaire a-t-elle été neutralisée ? Les éléments des FARDC et les casques bleus de la MONUSCO ont repéré des mouvements suspects attribués au CRP en train d’effectuer une reconnaissance de la zone. Les miliciens observaient attentivement les positions où se trouvent des sites de déplacés, préparant visiblement un assaut contre des civils vulnérables. L’intervention rapide et coordonnée des forces régulières a contraint les assaillants à battre en retraite vers la forêt environnante.
Le Colonel Charles Idjiwa, officier de l’information publique de la Force de la MONUSCO à Beni, a confirmé les détails de cette opération sécuritaire cruciale. « Alertés par des coups de feu, nous avons immédiatement dépêché une patrouille pour évaluer la situation, protéger les civils et appuyer les FARDC », a-t-il expliqué. Sur le terrain, les soldats de la paix ont constaté que les FARDC menaient déjà une patrouille de domination de zone, démontrant une coordination efficace entre les différentes forces de sécurité.
La menace d’embuscade le long de la Route Nationale 27 (RN-27) a été prise très au sérieux. Le commandant de la MONUSCO a été informé en temps réel par son homologue des FARDC des mouvements suspects attribués au CRP. Face à cette situation dangereuse, les forces en patrouille ont tiré des coups de feu dissuasifs pour empêcher les miliciens de s’approcher des zones habitées. Cette démonstration de force a suffi à faire reculer les assaillants, évitant ainsi un bain de sang potentiel.
Mais quelle suite a été donnée à cet incident ? Des renforts ont été immédiatement envoyés depuis la base de la MONUSCO de Fataki pour établir une position de blocage et prévenir toute manœuvre hostile ultérieure. Cette réaction rapide témoigne de la détermination des forces de sécurité à protéger les populations civiles contre les attaques des groupes armés qui sévissent dans la région.
L’opération conjointe FARDC-MONUSCO près de Sanduku représente un succès notable dans la sécurisation de la zone de Djugu. Elle démontre l’importance de la coopération entre les forces nationales et internationales pour contrer les menaces sécuritaires dans l’Ituri. La prévention de cette attaque milicienne a probablement sauvé de nombreuses vies parmi les déplacés et les habitants locaux.
Cette intervention arrive à un moment crucial où la province de l’Ituri connaît une recrudescence des activités des groupes armés. Le conflit Ituri RDC continue de faire des victimes parmi les civils, malgré les efforts de pacification. L’efficacité de la réponse sécuritaire dans cette affaire montre que les leçons des précédentes attaques ont été assimilées.
La sécurité à Bunia et dans ses environs reste une préoccupation majeure pour les autorités et la communauté internationale. Les récentes opérations des FARDC et de la MONUSCO contribuent à stabiliser la région, mais la persistance des milices comme le CRP nécessite une vigilance constante. La population locale, souvent prise entre les feux croisés des différents groupes armés, espère que de telles opérations préventives se multiplieront.
L’épisode de Sanduku souligne l’importance du renseignement et de la réactivité dans la lutte contre l’insécurité en RDC. La coordination entre les différents acteurs de sécurité a permis d’anticiper et de neutraliser une attaque qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Cette réussite opérationnelle devrait servir de modèle pour les futures interventions dans la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
