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Ituri : la population dénoncent des abus des FARDC dans la chefferie de Bahema Banywagi

Dans la chefferie de Bahema Banywagi, située en Ituri, la population locale se dit victime des tracasseries des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), déployés dans le cadre des opérations contre le groupe armé Zaïre. Ces témoignages poignants, provenant des habitants, exposent des cas d’extorsions de biens, de pillages et d’arrestations arbitraires, principalement sur de jeunes hommes suspectés d’être liés à des miliciens. Une situation qui érode la confiance entre civils et militaires, censés travailler main dans la main pour restaurer la paix.

Selon plusieurs sources locales, la présence des FARDC dans des camps de pêche, notamment aux abords du lac Albert, et au centre commercial de Tchomia, crée davantage de tension que de réconfort parmi les résidents. Outre les accusations de pillage de boutiques, les habitants rapportent des tirs de sommation incessants venant de militaires, éloignés du front situé à Nyamamba. Ces tirs, en apparence injustifiés, instaurent une véritable psychose au sein des communautés locales.

Les commerçants, pièces maîtresses de l’économie locale, sont également impactés par ces bavures. Ils dénoncent non seulement les pertes qu’entraînent les pillages, mais aussi la paralysie commerciale imposée par l’insécurité ambiante. Conséquence directe : un exode massif des populations, cherchant refuge loin d’une zone devenue invivable. À cela s’ajoute le constat inquiétant d’une relation civile-militaire altérée, rapporté par des acteurs de la société civile. Ce lien, si précieux pour la réconciliation et la stabilisation, semble s’effriter face aux abus constatés.

Face à ce climat délétère, l’administrateur du territoire de Djugu, le colonel Ruphin Makpela, se veut rassurant. Lors d’une mission récente à Tchomia, il a indiqué avoir pris connaissance des doléances des populations et s’est engagé à prendre des mesures pour mettre fin à ces pratiques. « Les brebis galeuses » parmi les FARDC pourraient faire l’objet de sanctions, a-t-il affirmé, soulignant l’importance d’une collaboration renforcée entre civils et militaires pour sortir la région de ce cycle de violences.

Malgré ces déclarations, des interrogations subsistent : ces mesures annoncées seront-elles suffisantes pour apaiser les tensions ? Et surtout, comment rétablir la confiance dans une zone où les civils se sentent davantage menacés par ceux-là mêmes censés les protéger ? Ces questions demeurent cruciales pour tout effort de pacification de l’Ituri. Ce cas met une fois de plus en lumière la fragilité des relations civilo-militaires en République Démocratique du Congo et l’importance d’une gestion rigoureuse et transparente de ces déploiements en zones sensibles.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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