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Exode chinois après bombardements drones sur la mine d’or Karhembu au Sud-Kivu

Un convoi de véhicules a été observé quittant précipitamment le carré minier de Karhembu, situé dans la localité de Bwahungu, ce vendredi 21 novembre. Selon plusieurs sources concordantes, il s’agirait de ressortissants chinois engagés dans l’exploitation semi-industrielle de l’or sur ce site stratégique.

Le départ précipité de ces exploitants miniers chinois intervient moins de 24 heures après des bombardements par drones survenus jeudi 20 novembre. Ces frappes aériennes, visant des positions de la coalition rebelle AFC-M23, ont particulièrement touché la mine d’or de Karhembu, située à la jonction des territoires de Walungu, Shabunda et Mwenga au Sud-Kivu.

La zone minière, contrôlée par la coalition AFC-M23, connaît une escalade des tensions sécuritaires depuis plusieurs semaines. L’exode des travailleurs chinois témoigne de la dégradation rapide de la situation sécuritaire dans cette région riche en ressources aurifères. Combien d’autres sites miniers pourraient connaître le même sort dans les prochains jours ?

Ce n’est pas la première fois que des installations minières sont prises pour cible dans le Sud-Kivu. En octobre dernier, l’usine de production d’or de Twangiza, située dans la chefferie de Luhwinja en territoire de Mwenga, avait été bombardée pour la seconde fois par des drones d’origine indéterminée.

Lors des précédentes frappes, les réservoirs de carburant alimentant l’usine avaient été spécifiquement visés, provoquant un incendie majeur et une épaisse fumée couvrant la zone du groupement de Luciga. Ces attaques répétées contre des infrastructures minières posent des questions cruciales sur la sécurisation des zones d’exploitation dans la région.

La localisation stratégique de la mine d’or Karhembu, à la croisée de trois territoires, en fait un enjeu géopolitique majeur dans le conflit minier Sud-Kivu. Les bombardements drones Sud-Kivu récurrents créent un climat d’insécurité persistante qui menace non seulement les activités économiques mais également la stabilité régionale.

L’exode chinois RDC observé ce vendredi pourrait marquer un tournant dans l’implication des investisseurs étrangers dans l’exploitation des ressources naturelles congolaises. La coalition AFC-M23, qui contrôle le site, se trouve confrontée à une pression militaire croissante tandis que les civils et travailleurs paient le prix fort de ces affrontements.

Les conséquences économiques de ces événements pourraient être significatives pour la région. L’exploitation semi-industrielle de l’or représentait une source importante de revenus pour les populations locales, maintenant menacée par l’insécurité grandissante.

Les autorités provinciales et nationales restent silencieuses face à cette nouvelle escalade de violence. Aucun bilan humain n’a pour l’instant été communiqué concernant les récents bombardements, alimentant les inquiétudes sur la transparence informationnelle dans cette zone reculée.

La situation sécuritaire dans le Sud-Kivu continue de se dégrader, avec des implications potentielles pour l’ensemble de la région des Grands Lacs. La communauté internationale surveille avec attention l’évolution de ce conflit minier Sud-Kivu qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà des frontières provinciales.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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