Le calme s’installe progressivement dans le groupement Kingakati, situé dans la commune de Maluku à Kinshasa. Une accalmie notable permet désormais aux habitants de regagner leurs foyers, marquant un tournant décisif après les violentes incursions des miliciens Mobondo et les opérations militaires intensives de la semaine dernière.
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont mené une intervention déterminante dans cette zone sensible. Le bilan des opérations fait état d’au moins neuf miliciens neutralisés et soixante autres capturés. Cette action militaire énergique a permis de reprendre le contrôle de plusieurs localités précédemment sous l’emprise des groupes armés.
La situation sécuritaire à Kingakati montre des signes d’amélioration significatifs, même si certains secteurs restent préoccupants. Selon les informations recueillies sur le terrain, le village Dumi présente une situation particulièrement alarmante. Les miliciens Mobondo ont contraint l’ensemble de la population à l’exode, transformant cette localité en zone quasiment déserte.
Alexis Mampa Mundoni, bourgmestre de Maluku, confirme l’évolution positive de la situation. « Au niveau de Kingakati, maintenant le calme est rétabli. Les villageois rentrent timidement », a-t-il déclaré. Cependant, il nuance cet optimisme en précisant que « vers Dumi, il y a deux villages où les Mobondo ont chassé tous les habitants. Ce sont les villages Mpongwene et Talangayi ».
L’administration locale, en coordination avec la Réserve Armée de la Défense (RAD), a mis en place un plan d’action concret pour sécuriser définitivement la région. Une réunion de crise s’est tenue mercredi dernier, aboutissant au déploiement immédiat d’équipes sur le terrain. L’objectif prioritaire reste l’évacuation des miliciens encore présents dans les sites qu’ils occupent illégalement.
« Je vous confirme que dans les jours avenirs, tout sera en ordre avec la RAD. Hier, j’étais en réunion avec la RAD pour mettre fin à ce fléau des Mobondo. La RAD est à Dumi, site de transit pour amener tous les récalcitrants, les évacuer et aller suivre leur formation », a assuré le bourgmestre.
L’opération militaire de la semaine dernière a permis des résultats tangibles en matière de sécurisation. Vingt-deux armes, dont douze fusils de type AK-47, ont été récupérées par les FARDC. Plusieurs machettes utilisées par les miliciens ont également été saisies, réduisant considérablement leur capacité de nuisance.
La problématique des miliciens Mobondo à Kinshasa représente un défi sécuritaire majeur pour les autorités. Comment expliquer la persistance de ces groupes armés aux portes de la capitale ? Quelles mesures durables peuvent être mises en œuvre pour empêcher la résurgence de telles menaces ?
Le conflit à Maluku illustre les difficultés rencontrées dans la sécurisation des périphéries urbaines. L’intervention des FARDC à Kingakati démontre la détermination des forces régulières à rétablir l’ordre républicain. Cependant, la situation reste fragile et nécessite un suivi attentif.
Les populations déplacées attendent désormais des garanties concrètes de sécurité avant de retrouver leurs habitations. La reconstruction de la confiance entre citoyens et forces de l’ordre constitue un enjeu essentiel pour la stabilisation définitive de la région.
L’opération militaire à Maluku s’inscrit dans la stratégie globale de sécurisation du territoire national. Les autorités affirment leur volonté de poursuivre les actions jusqu’à l’éradication complète de toutes les menaces armées dans la région de Kinshasa.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
