La ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, est confrontée à une recrudescence alarmante des cas d’enlèvement. Ce samedi 18 octobre 2025 restera marqué par la disparition brutale de Félicitée Bamongo, une jeune femme d’une vingtaine d’années, enlevée par des individus non identifiés entre 17h30 et 18h00.
L’incident s’est produit alors que la victime se rendait pour une visite familiale vers le siège provincial de l’église Fepaco Nzambe Malamu, dans le quartier Gossamu en commune de Kupa. Selon des sources proches de la famille, la jeune femme préparait activement son mariage religieux, rendant cette disparition d’autant plus tragique.
Les ravisseurs ont brièvement contacté les proches de Félicitée Bamongo pendant qu’ils la maltraitaient, avant de couper toute communication. Depuis lors, aucune nouvelle de la jeune femme n’a filtré, plongeant sa famille dans l’angoisse et l’incertitude la plus totale.
La famille bouleversée lance un appel pathétique à l’aide aux autorités sécuritaires, aux amis, autres connaissances, ainsi qu’à toute personne de bonne volonté pour contribuer à la recherche et à la libération de l’infortunée. Comment une telle violence peut-elle s’exercer en plein jour dans une ville pourtant censée être sécurisée ?
Cet enlèvement à Isiro relance davantage les inquiétudes sur la situation sécuritaire dégradante dans la capitale du Haut-Uele. Malgré les annonces de patrouilles nocturnes mixtes FARDC-PNC, l’insécurité continue de prendre de nouvelles formes plus inquiétantes les unes que les autres.
Pour rappel, il y a quelques semaines, un cas similaire impliquant deux enfants de moins de 15 ans avait été signalé dans la même ville. Les victimes avaient finalement été relâchées moyennant le paiement d’une rançon, grâce à l’implication des autorités provinciales. Cette précédente affaire avait-elle créé un dangereux précédent ?
La multiplication de ces enlèvements dans la région du Haut-Uele interroge sur l’efficacité réelle des mesures de sécurité mises en place. Les habitants d’Isiro vivent désormais dans la crainte permanente, se demandant qui sera la prochaine cible de ces ravisseurs.
Les autorités locales et provinciales sont appelées à prendre des mesures urgentes pour endiguer ce fléau grandissant. La sécurité des citoyens doit redevenir une priorité absolue dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
La question qui se pose aujourd’hui avec acuité : jusqu’où ira cette vague d’enlèvements à Isiro ? Combien de familles devront encore vivre le calvaire de la disparition d’un être cher avant que des actions concrètes ne soient entreprises ?
La situation sécuritaire à Isiro nécessite une réponse immédiate et coordonnée de toutes les forces de l’ordre. Le kidnapping de Félicitée Bamongo doit servir de déclic pour une mobilisation générale contre l’insécurité grandissante dans le Haut-Uele.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
