Une nouvelle flambée de violence a secoué la région de Kazinga ce lundi 6 octobre, alors que les rebelles de l’AFC/M23 ont lancé une offensive contre les positions des groupes d’autodéfense Wazalendo. Cette attaque intervient dans un contexte de renforcement militaire observé depuis plusieurs jours autour de cette localité stratégique du territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Selon des sources locales fiables, les combats ont débuté en début d’après-midi et se sont intensifiés au fil des heures. Les échanges de tirs, mêlant armes lourdes et légères, ont retenti dans toute la zone, créant un climat de panique parmi la population civile. Les détonations ont persisté jusqu’en soirée, témoignant de l’intensité des affrontements entre les belligérants.
La situation sécuritaire dans le Nord-Kivu connaît ainsi une nouvelle dégradation, avec cette recrudescence des activités de l’AFC/M23. Les observateurs notent que le groupe rebelle avait accru ses mouvements autour de Kazinga ces derniers jours, laissant présager une escalade militaire. Cette stratégie de renforcement préalable aux offensives devient une caractéristique récurrente des opérations de la rébellion dans la région.
Les combats de Kazinga s’inscrivent dans la continuité des affrontements récurrents qui déchirent le Masisi. Le territoire reste l’un des épicentres des conflits armés dans l’est de la République Démocratique du Congo, où différents groupes s’affrontent pour le contrôle des zones stratégiques et des ressources. La persistance de ces violences interroge sur l’efficacité des mécanismes de pacification dans la région.
Au cœur de ces affrontements, la population civile subit de plein fouet les conséquences de ces combats. Les habitants de Kazinga et des localités avoisinantes se retrouvent une fois de plus pris au piège des violences, contraints de fuir ou de se barricader chez eux. Comment expliquer que ces cycles de violence persistent malgré les différents efforts de stabilisation ?
Dans l’immédiat, un calme précaire est observé dans la zone, mais l’incertitude demeure quant au contrôle effectif de Kazinga. Les sources sur place peinent à déterminer quelle partie exerce actuellement l’autorité sur l’agglomération. Cette incertitude contribue à maintenir un climat de tension dans la région, où la situation peut basculer à tout moment.
Les récents développements à Kazinga rappellent la volatilité extrême de la sécurité dans le Nord-Kivu. Les affrontements entre l’AFC/M23 et les Wazalendo continuent de suivre un pattern inquiétant, avec des accalmies toujours fragiles suivies de nouvelles explosions de violence. La communauté des Wazalendo, ces groupes d’autodéfense locaux, fait face à un adversaire déterminé et bien équipé.
La réponse des autorités face à cette nouvelle flambée de violence reste attendue. Les opérations militaires en cours dans la région parviendront-elles à rétablir durablement la sécurité ? La situation à Kazinga servira de test pour évaluer la capacité des forces régulières à contrer les avancées rebelles dans le Masisi.
Alors que la nuit tombe sur Kazinga, l’incertitude plane toujours. La population retient son souffle, redoutant une reprise des combats à l’aube. Les blessés et les déplacés attendent une assistance humanitaire qui peine souvent à atteindre les zones de conflit actif. Le drame humanitaire, lui, continue de s’écrire dans l’indifférence relative.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
