La population du quartier Nyalukemba à Bukavu vit désormais dans une psychose permanente. Une vague d’insécurité sans précédent déferle sur cette zone résidentielle, transformant le quotidien des habitants en un véritable calvaire. Les artères de Lushozi et Irambo sont particulièrement touchées par cette recrudescence de la criminalité au Sud-Kivu, créant un climat de terreur difficilement supportable.
Ce vendredi matin, un nouveau braquage est venu rappeler la vulnérabilité des commerçants et résidents. Sur l’avenue Lushozi, à proximité immédiate du rond-point Feu Vert, des individus lourdement armés ont pris pour cible un établissement commercial. Le modus operandi semble identique à celui observé lors des précédentes attaques : rapidité d’exécution, violence psychologique et fuite éclair.
Selon le témoignage d’Obedi Manvu, acteur influent de la société civile à Bukavu, les bandits ont réussi à subtiliser une somme importante avant de prendre la fuite. Cependant, l’intervention rapide des forces de l’ordre a permis la neutralisation d’un des assaillants. Cette arrestation pourrait constituer une avancée significative dans la lutte contre l’insécurité à Bukavu, offrant peut-être aux enquêteurs des pistes cruciales.
La société civile locale sonne l’alarme face à cette situation explosive. Comment expliquer cette recrudescence des braquages à Nyalukemba ? Quelles mesures concrètes sont envisagées pour protéger les civils ? Les questions se multiplient tandis que l’angoisse grandit parmi les habitants, qui dénoncent l’insuffisance des patrouilles de sécurité dans leurs quartiers.
Les autorités de facto contrôlant la ville font face à des critiques de plus en plus vives. La population exige des actions immédiates et tangibles pour mettre fin à cette spirale infernale. Renforcer la présence sécuritaire, installer des points de contrôle stratégiques, améliorer l’éclairage public – autant de mesures urgentes réclamées par les résidents épuisés par cette insécurité chronique.
Les commerçants de la zone, particulièrement exposés, adaptent désormais leurs horaires d’ouverture et renforcent leurs systèmes de protection. Certains n’hésitent plus à fermer plus tôt, préférant perdre des revenus plutôt que de risquer leur sécurité. Cette autocensure économique illustre tristement l’impact profond de l’insécurité sur la vie quotidienne à Bukavu.
La situation sécuritaire préoccupante dans le Sud-Kivu interpelle l’ensemble des acteurs locaux. Alors que les braquages se multiplient dans différents quartiers de Bukavu, la coordination entre forces de sécurité et société civile apparaît plus nécessaire que jamais. L’arrestation de ce vendredi représente-t-elle un tournant dans la lutte contre la criminalité organisée ? Seul l’avenir le dira, mais les habitants de Nyalukemba espèrent vivement que oui.
Entre temps, la vigilance reste de mise. Les populations sont invitées à signaler tout comportement suspect et à collaborer étroitement avec les services de sécurité. La bataille contre l’insécurité à Bukavu ne pourra être gagnée qu’à travers une mobilisation collective et une réponse institutionnelle à la hauteur des enjeux.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
