Un drone kamikaze de la coalition rebelle M23/AFC a été neutralisé par les Forces armées de la République démocratique du Congo ce vendredi 22 août 2025. L’appareil, intercepté dans la localité de Nzibira en territoire de Walungu, visait une position stratégique des troupes gouvernementales. L’opération défensive a été menée avec précision par le 3309ᵉ régiment d’infanterie du secteur opérationnel Sukola 2 Sud-Kivu.
Le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole militaire, a confirmé la destruction de l’engin avant qu’il n’atteigne sa cible. « Notre réponse chirurgicale a empêché une attaque certaine contre nos positions », a-t-il déclaré. Cette intervention rapide démontre la vigilance accrue des FARDC face aux nouvelles tactiques de guerre asymétrique employées par les groupes armés.
Les rebelles du M23 persistent-ils à violer les accords de paix ? La question se pose alors que l’accord de principe signé à Doha prévoyait un cessez-le-feu immédiat. Le porte-parole militaire a fermement dénoncé ces incursions répétées, qualifiant ces actions de « provocation inacceptable » contre la souveraineté nationale.
L’implication des groupes Twirwaneho et Ngumino, décrits comme des alliés du M23, ajoute une dimension inquiétante à cette escalade sécuritaire. Les autorités militaires les identifient désormais comme une coalition terroriste opérant dans l’Est de la RDC. Cette qualification marque un tournant dans le conflit qui ravage la région depuis des années.
L’utilisation de drones kamikazes représente une évolution dangereuse dans l’arsenal des groupes armés. Ces engins volants, difficiles à détecter, permettent des frappes précises contre les forces régulières et les populations civiles. La sophistication croissante de ces attaques interroge sur les soutiens extérieurs dont bénéficieraient ces milices.
La région du Sud-Kivu reste en alerte maximale alors que les tensions sécuritaires persistent. Les FARDC affirment maintenir une posture défensive active pour protéger les acquis territoriaux. « Nous restons déterminés à préserver l’intégrité de notre territoire contre toute menace », a martelé le sous-lieutenant Reagan.
Cette incident s’inscrit dans une série d’actions militaires récentes qui remettent en cause la stabilité relative de la zone. Les observateurs s’interrogent sur la capacité des différents acteurs à respecter les engagements de paix. La communauté internationale suivra-t-elle ces développements avec l’attention nécessaire ?
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC continue de préoccuper les analystes. L’émergence de nouvelles technologies de combat dans les mains des groupes rebelles complique considérablement les opérations de maintien de l’ordre. Les FARDC devront-elles adapter leurs stratégies face à cette menace évolutive ?
La population de Nzibira et des environs respire temporairement après cette interception réussie. Cependant, l’épisode rappelle la vulnérabilité persistante des zones rurales face aux incursions armées. La protection des civils reste une priorité absolue pour les autorités congolaises.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
