La confusion règne ce mardi 30 décembre dans le village de Tushunguti centre, au groupement Ziralo, territoire de Kalehe. Un meurtre a été perpétré, plongeant la localité dans un climat de tension extrême. L’auteur présumé est un élément armé assimilé aux combattants Wazalendo Kirikicho. Cet incident violent illustre l’insécurité rampante qui mine cette partie du Sud-Kivu. La population, exaspérée, a immédiatement réagi.
Selon des sources locales concordantes, la victime était un agent chargé de la garde d’un dépôt du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Après le drame, les habitants se sont lancés à la poursuite du suspect. Ce dernier a été retrouvé et tué. Ce double meurtre, survenu en l’espace de quelques heures, a exacerbé les sentiments de colère et d’impuissance. L’insécurité à Kalehe atteint-elle un point de non-retour ?
Dès le matin du mardi, le domicile du chef de groupement de Ziralo a été assiégé par une foule en colère. Hommes et femmes sont venus exprimer leur exaspération face à la recrudescence des actes de violence. Ils dénoncent le silence persistant des autorités devant les exactions attribuées aux hommes armés, notamment ceux du groupe Kirikicho. Pourquoi les porteurs d’armes agissent-ils en toute impunité ?
Un acteur de la société civile locale, joint pour témoigner, confirme que ces individus se rendent tristement célèbres par des vols et divers forfaits, dont le meurtre. Le cas de Tushunguti n’est malheureusement pas isolé. Il s’inscrit dans une série d’incidents impliquant le groupe armé Kirikicho. Les Wazalendo Kirikicho sont-ils devenus incontrôlables ? La question hante les esprits.
Les notables de la région ont confirmé la version des faits. Ils lancent un appel pressant aux autorités du Sud-Kivu. Leur demande est claire : tout mettre en œuvre pour mettre un terme aux agissements des porteurs d’armes illégaux. Ils plaident pour un contrôle strict des armes et des unités du groupe Maï-Maï Kirikicho. La population, elle, exige des actions concrètes et visibles. Les actualités du Sud-Kivu doivent cesser d’être rythmées par de tels drames.
La situation sécuritaire dans le territoire de Kalehe demeure préoccupante. Les communautés vivent dans la crainte permanente. Le meurtre de Tushunguti agit comme un révélateur criant des failles du système. Les autorités provinciales et nationales sont interpellées. Il est urgent de restaurer l’ordre et la confiance. L’insécurité ne peut plus être considérée comme une fatalité.
La réaction spontanée de la population, bien que compréhensible, souligne l’absence de mécanismes étatiques efficaces. Le siège du domicile du chef de groupement est un signal d’alarme. Les habitants estiment être abandonnés à leur sort. Jusqu’à quand devront-ils se faire justice eux-mêmes ?
Par ailleurs, l’implication d’une organisation humanitaire comme le CICR dans cet incident ajoute une dimension inquiétante. La sécurité du personnel et des biens humanitaires est fondamentale pour la poursuite des activités d’assistance. Le meurtre d’un garde constitue un précédent dangereux. La communauté internationale suit ces développements avec attention.
En définitive, le drame de Tushunguti doit servir de catalyseur. Les mots et les promesses ne suffisent plus. Les autorités compétentes doivent engager des opérations de désarmement ciblées et renforcer la présence sécuritaire légitime. La population de Kalehe mérite de vivre en paix. Le Sud-Kivu a besoin de stabilité pour envisager son avenir.
L’heure est à l’action. Les appels des notables et de la société civile doivent être entendus. Contrôler le groupe armé Kirikicho et mettre fin à l’insécurité à Kalehe sont des impératifs non négociables. L’espoir réside dans une réponse rapide et déterminée des pouvoirs publics. Le calme ne reviendra que par la justice et la sécurité restaurées.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
