Le ravin Kapuya continue d’avancer inexorablement, dévorant chaque jour un peu plus les terres agricoles et les habitations de Ngandanjika. Cette érosion spectaculaire dans la province Lomami représente une véritable urgence environnementale qui menace directement la sécurité des populations et l’équilibre écologique régional.
Face à cette crise, le gouverneur Iron-Van Kalombo Musoko a lancé ce lundi 24 novembre 2025 des travaux de lutte anti-érosive d’envergure. Un projet vital qui ne bénéficie pour l’instant que de 30% du financement nécessaire, mais qui marque un tournant dans la stratégie provinciale de protection des sols. Comment cette initiative pourra-t-elle contenir la furie destructrice du ravin Kapuya ?
L’Office des voiries et drainage (OVD), sous la direction de Clovis Kalala, déploie une approche technique multidimensionnelle. La construction de dalots spécialisés permettra d’évacuer les eaux pluviales qui accélèrent l’érosion. Des chambres de passage souterraines réduiront la pression hydraulique sous les routes, tandis que des glissières canaliseront les flux d’eau pour prévenir l’apparition de nouveaux ravins. Ces travaux environnementaux constituent la première phase d’un plan global qui inclura ensuite la réhabilitation complète de la route Kabanda.
Derrière ces interventions techniques se cache une réalité humaine dramatique. Plusieurs familles de Ngandanjika ont déjà vu leurs parcelles et leurs moyens de subsistance littéralement engloutis par l’avancée du ravin. Leur détresse illustre l’urgence de ces travaux environnementaux dans la province Lomami. La lutte anti-érosive à Ngandanjika n’est plus une option mais une nécessité vitale.
Le député national Bruno Miteyo Nyenge, élu de la circonscription, apparaît comme l’un des artisans clés de ce projet. Son implication personnelle dans le financement des études techniques a permis de convaincre le pouvoir central de débloquer les premiers fonds. Une démonstration que la coopération entre différents niveaux de gouvernance peut accélérer la réponse aux crises environnementales.
Le gouverneur Musoko lance un appel solennel à l’unité et à la vigilance des populations. Il les exhorte à protéger les installations et à dénoncer tout acte de sabotage qui pourrait compromettre l’efficacité des travaux. Ce chantier représente bien plus qu’une simple opération technique : c’est un rempart contre la progression d’une érosion qui menace d’asphyxier progressivement le territoire.
La situation à Ngandanjika soulève des questions fondamentales sur la gestion des sols dans la province Lomami. Les travaux de l’OVD en matière de voiries et drainage peuvent-ils inverser la tendance destructrice ? L’érosion continue-t-elle de gagner du terrain malgré les interventions ponctuelles ? La réponse à ces interrogations déterminera l’avenir environnemental de toute la région.
Alors que les premiers engins s’activent sur le site du ravin Kapuya, l’espoir renaît timidement parmi les habitants. Mais la bataille contre les forces érosives ne fait que commencer. La mobilisation doit être totale, depuis les instances décisionnelles jusqu’aux communautés locales, pour que cette lutte anti-érosive à Ngandanjika devienne un modèle réplicable dans toute la province Lomami.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: mediacongo.net
