Des combats d’une intensité rare ont éclaté ce mardi 25 novembre 2025 dans les localités de Kirungutwe et Kasika, territoire de Mwenga au Sud-Kivu. Les rebelles de l’AFC-M23 affrontent les Forces armées de la RDC (FARDC) soutenues par les combattants Wazalendo dans des affrontements qui ont déjà causé la mort d’au moins dix civils selon des sources locales concordantes.
La situation sécuritaire s’est brutalement dégradée dans cette région du Sud-Kivu, plongeant les populations dans la terreur. Les habitants fuient massivement leurs villages, craignant d’être pris pour cible dans ces violents combats qui opposent les rebelles aux forces gouvernementales. Comment les civils peuvent-ils survivre dans un tel environnement de violence ?
Les accusations de pillages se multiplient contre les FARDC et les Wazalendo sur l’axe Kirungutwe-Kasika-Mwenga-Centre-Kamituga. Ces actes aggravent considérablement la souffrance des populations locales déjà traumatisées par les affrontements. La crise humanitaire s’intensifie dans cette zone où l’accès aux soins et à la nourriture devient critique.
Dans les foyers des combats, notamment à Kirungutwe et Kasika, la vie économique et scolaire est paralysée. Les écoles et commerces restent fermés, témoignant de l’ampleur de la désorganisation provoquée par ces affrontements. Pourtant, les rebelles tentent de convaincre la population de reprendre ses activités habituelles, malgré le contexte sécuritaire extrêmement tendu.
La progression du M23 s’étend désormais au territoire de Shabunda, marquant une nouvelle phase préoccupante du conflit. Le 20 novembre dernier, les rebelles ont occupé les villages de Kimbili et Nyalubemba suite à une offensive menée contre les positions avancées des FARDC et des Wazalendo. Cette avancée stratégique intervient seulement quatre jours après la conquête du village de Maimingi le 16 novembre.
Cette incursion dans le territoire de Shabunda représente une première pour la rébellion, qui étend ainsi son influence dans une région jusqu’alors exempte de sa présence. Les combats M23 dans le Sud-Kivu atteignent un nouveau pic d’intensité, accentuant la crise humanitaire dans cette région déjà fragilisée par des années d’instabilité chronique.
Les affrontements à Kirungutwe et Kasika illustrent la complexité de la situation sécuritaire dans le Sud-Kivu. La population civile paie le prix fort de ces combats incessants, tandis que les déplacements massifs créent une situation humanitaire alarmante. Jusqu’où cette escalade violence va-t-elle mener la région ?
La communauté humanitaire s’inquiète de la détérioration rapide des conditions de vie dans le territoire de Mwenga. L’accès aux populations affectées reste limité en raison de l’insécurité, compliquant l’assistance urgente nécessaire. Les besoins en abris, nourriture et soins médicaux augmentent de façon exponentielle.
Ces récents développements dans les combats entre l’AFC-M23 et les FARDC soutenues par les Wazalendo confirment la persistance d’une instabilité sécuritaire préoccupante dans l’est de la RDC. La progression des rebelles vers de nouveaux territoires comme Shabunda démontre leur capacité à étendre leur influence malgré les efforts des forces gouvernementales.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
