Le village de Kakungu, dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu, a été le théâtre d’une violence insoutenable. Le 15 octobre dernier, une jeune fille et sa grand-mère d’environ 50 ans ont été froidement abattues par des hommes armés non identifiés. Le double meurtre est survenu alors que les deux victimes revenaient des travaux champêtres, un scénario devenu malheureusement trop familier dans cette région en proie à l’insécurité.
L’Union des Femmes des Médias pour la Paix (UFMP) Sud-Kivu a immédiatement exprimé son indignation face à ce crime qualifié d’odieux. Dans un communement vibrant, l’organisation a dénoncé une tragédie qui bouleverse toute la communauté locale. Comment de telles violences peuvent-elles continuer à frapper les femmes rurales dans l’indifférence générale ?
La coïncidence macabre avec la Journée internationale de la femme rurale ajoute une dimension particulièrement cruelle à ce drame. Alors que le monde célébrait le rôle essentiel des femmes dans le développement et la survie des communautés rurales, deux d’entre elles tombaient sous les balles de leurs assaillants. Ce contraste insoutenable souligne une fois de plus la vulnérabilité des femmes rurales du Sud-Kivu, souvent victimes de violences inhumaines dans le silence et l’impunité.
L’UFMP exige des enquêtes sérieuses et impartiales pour que les auteurs de ce double meurtre répondent de leurs actes devant la justice. L’organisation appelle les autorités provinciales et nationales à redoubler d’efforts pour assurer la protection effective des femmes dans les zones rurales. Les promesses de sécurité doivent-elles rester lettre morte face à la persistance des violences femmes Fizi ?
Dans le secteur de Mutambala, où le drame s’est produit, différentes structures locales lancent des appels à encourager les communautés à promouvoir la paix, la vigilance et la solidarité autour des femmes menacées par l’insécurité. La dénonciation des crimes par les communautés elles-mêmes est présentée comme un élément crucial dans la lutte contre l’impunité.
Ces structures insistent sur le fait que la paix véritable ne peut s’établir que dans une société où les femmes vivent libres, respectées et protégées. L’insécurité territoire Fizi continue pourtant de faire des victimes quotidiennes, remettant en question l’efficacité des mécanismes de protection existants. Jusqu’à quand les femmes rurales RDC violence devront-elles payer le prix fort de cette instabilité persistante ?
La situation sécuritaire dans le territoire de Fizi demeure préoccupante, avec des groupes armés continuant à semer la terreur parmi les populations civiles. Les femmes et les jeunes filles paient un tribut particulièrement lourd à cette violence endémique. Le double meurtre Sud-Kivu de Kakungu s’inscrit dans une longue liste de drames similaires qui endeuillent régulièrement la région.
Les autorités locales sont interpellées sur l’urgence de renforcer la présence sécuritaire dans les zones reculées. La protection des civils, particulièrement des femmes qui accomplissent quotidiennement des travaux agricoles essentiels à la survie de leurs familles, doit devenir une priorité absolue. Comment expliquer que des crimes aussi odieux puissent encore se produire en toute impunité ?
La communauté internationale suit avec attention l’évolution de la situation dans cette région riche en ressources mais frappée par une instabilité chronique. Les organisations de défense des droits des femmes multiplient les alertes sur la détérioration des conditions de sécurité pour les femmes rurales. Le cas de Kakungu illustre tragiquement l’urgence d’une réponse coordonnée et déterminée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd