Une opération militaire nocturne a marqué le ciel de Buleusa dans la nuit de mercredi à jeudi. Le drone des Forces armées de la RDC a survolé le chef-lieu du groupement Ikobo, territoire de Walikale, avant de lancer trois projectiles sur les positions rebelles de l’AFC/M23. L’explosion des bombes a réveillé les habitants en sursaut, créant un moment de panique générale dans cette localité du Nord-Kivu.
Les conséquences de cette frappe drone RDC M23 se sont immédiatement fait sentir. Une partie de la population a choisi de fuir vers d’autres milieux considérés comme plus sécurisés. Miriki, dans le territoire voisin de Lubero, a accueilli plusieurs familles en quête de sécurité. D’autres habitants ont préféré se réfugier dans la brousse environnante, tandis qu’une frange de la population est restée terrée dans les habitations, craignant de nouveaux développements dans cette opération militaire Nord-Kivu.
Le bilan exact de cette intervention aérienne demeure incertain ce jeudi matin. Les autorités locales et les organisations humanitaires peinent encore à établir un décompte précis des victimes et des dégâts matériels. La situation sécuritaire reste tendue, avec des mouvements de population qui compliquent toute évaluation immédiate. Comment les forces rebelles ont-elles réagi à cette attaque ciblée ? La réponse à cette question pourrait déterminer l’évolution du conflit Buleusa dans les prochaines heures.
Les activités scolaires ont été suspendues à Buleusa ce jeudi, témoignant de l’impact psychologique de l’opération sur la population civile. Parents et enfants restés sur place vivent dans l’appréhension constante de nouveaux affrontements. La peur s’est installée durablement dans les cœurs, rappelant la vulnérabilité des civils pris au piège de ce conflit qui persiste dans la région.
Cette frappe aérienne intervient dans un contexte sécuritaire particulièrement volatile. Des sources militaires avaient signalé, quelques jours auparavant, des mouvements de troupes rebelles de Buleusa vers Mpety. Ce regroupement avait pour objectif avoué de préparer un assaut sur la cité stratégique de Pinga, selon les informations disponibles. L’armée congolaise drone a-t-elle voulu prévenir cette offensive en frappant les positions ennemies ? La stratégie militaire semble s’inscrire dans une logique de neutralisation préventive des menaces.
La sécurité Walikale reste une préoccupation majeure pour les autorités et les populations locales. Cette opération démontre la détermination des forces gouvernementales à reprendre le contrôle des zones tombées aux mains des rebelles. L’utilisation de drones dans les opérations militaires marque une évolution notable dans les méthodes de combat employées par l’armée congolaise. Cette technologie permet-elle de réduire les pertes civiles tout en augmentant la précision des frappes ? Les spécialistes militaires s’interrogent sur l’efficacité réelle de ces nouvelles tactiques.
La région du Nord-Kivu continue de vivre au rythme des affrontements entre l’armée régulière et les groupes armés. La situation humanitaire se dégrade progressivement, avec des déplacements de population qui s’accentuent à chaque nouvelle escalade violente. Les organisations internationales suivent avec attention l’évolution de ce conflit qui menace la stabilité de toute la région des Grands Lacs.
Les prochaines heures seront déterminantes pour évaluer l’impact réel de cette frappe aérienne sur le dispositif militaire des rebelles. Les observateurs sur le terrain tentent de recueillir des informations fiables malgré les difficultés d’accès et les risques sécuritaires. La population civile, elle, attend avec anxiété le retour à une normalité qui semble de plus en plus lointaine.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd