Une frappe aérienne ciblée des Forces armées de la République démocratique du Congo a réduit à néant le pont Minjenje dans la matinée de ce dimanche 28 septembre 2025. Situé à la limite entre les territoires de Walikale et Masisi au Nord-Kivu, cette infrastructure stratégique venait tout juste de voir ses travaux de reconstruction relancés par les rebelles de l’AFC/M23.
Selon plusieurs sources locales concordantes, la destruction a été complète. Des engins de chantier et des matériaux de construction, déployés la semaine dernière par les insurgés, ont également été pulvérisés lors de cette opération militaire. Cette frappe aérienne RDC constitue un nouveau coup porté aux capacités logistiques des groupes armés dans cette région instable.
« La destruction complète de ce pont entrave gravement la libre circulation des personnes et de biens dans le territoire de Walikale », a déclaré Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint de l’AFC/M23. Cette réaction témoigne de l’importance stratégique de cet axe routier pour les mouvements des différents acteurs dans la zone.
Comment les rebelles comptaient-ils utiliser cette infrastructure ? Les travaux de reconstruction du pont Minjenje visaient explicitement à faciliter la traversée des matériels lourds des insurgés. Cette tentative s’inscrivait dans une stratégie plus large de renforcement de leur présence autour de Mpety, localité située à 18 kilomètres à l’est de la cité de Pinga.
La sécurité au Nord-Kivu reste plus que jamais une préoccupation majeure. Cette deuxième destruction du même pont par l’aviation congolaise démontre la détermination des FARDC à contrer les avancées rebelles. La première intervention avait eu lieu immédiatement après la prise de Mpety par les insurgés, qui avaient alors entrepris de construire cette infrastructure pour leurs besoins militaires.
La destruction du pont Walikale-Masisi représente un sérieux revers pour les plans des rebelles M23. Leur capacité à déplacer des équipements lourds et à approvisionner leurs positions se trouve considérablement compromise. Cette opération sécuritaire s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour rétablir l’autorité de l’État dans cette région en proie à l’instabilité.
Les conséquences humanitaires de cette destruction préoccupent les observateurs. La circulation des civils et des marchandises se trouve affectée, ajoutant une difficulté supplémentaire pour les populations déjà éprouvées par les conflits répétés. La région du Nord-Kivu sécurité reste un point chaud où se joue l’équilibre des forces entre l’armée régulière et les groupes insurgés.
Les rebelles M23 devront-ils renoncer à leurs projets de mobilité dans ce secteur ? La répétition des frappes aériennes contre leurs infrastructures logistiques suggère que toute tentative de reconstruction rencontrera la même réponse militaire. Cette détermination des FARDC à empêcher le renforcement des positions rebelles pourrait modifier l’équilibre des forces sur le terrain.
La situation autour de Mpety reste tendue. Les rebelles, privés de cet axe de communication important, pourraient être contraints de revoir leur stratégie de déploiement. La destruction pont Walikale constitue un exemple frappant de la guerre d’usure que se livrent les belligérants dans cette partie de la RDC.
Cette nouvelle frappe aérienne intervient dans un contexte de regain de tensions dans la province du Nord-Kivu. Les autorités militaires semblent déterminées à utiliser tous les moyens disponibles pour contrer l’avancée des groupes armés. L’efficacité de ces opérations aériennes pourrait influencer le cours des prochaines confrontations dans la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd