De violents affrontements ont éclaté dans la nuit du dimanche au lundi entre les rebelles du M23 et les groupes d’autodéfense wazalendo. Le théâtre de ces combats meurtriers se situe précisément à Kalonge et Kalembe, deux localités stratégiques à la frontière des territoires de Masisi et Walikale au Nord-Kivu.
Selon des sources coutumières locales faisant autorité, le bilan humain est lourd. Au moins trois civils ont perdu la vie lors de ces échanges de tirs intensifs. Sept autres personnes ont été blessées par balles, nécessitant une évacuation urgente vers l’hôpital général de référence de Mwesso pour recevoir des soins médicaux appropriés.
Les populations civiles ont une fois de plus payé le prix fort de ce conflit armé qui persiste dans l’Est de la RDC. Comment ces affrontements ont-ils pu engendrer autant de victimes innocentes ? Les témoins rapportent des tirs nourris et des explosions ayant semé la panique parmi les habitants.
Des actes de pillage ont également été signalés durant ces événements. Les wazalendo sont pointés du doigt pour ces exactions qui viennent aggraver la situation humanitaire déjà précaire dans cette zone en proie à l’insécurité chronique.
Une accalmie précaire est observée depuis mardi matin dans les agglomérations de Kalonge et Kalembe. Les activités socio-économiques reprennent timidement, mais la peur reste palpable parmi les populations traumatisées par ces violences récurrentes.
Cette nouvelle flambée de violence dans le Nord-Kivu soulève des questions cruciales sur la sécurité des civils dans cette région minée par les conflits armés. Les affrontements M23 contre wazalendo continuent de faire des victimes collatérales, alimentant le cycle infernal de l’insécurité au Nord-Kivu.
Les autorités locales appellent à la retenue et au dialogue, tandis que les organisations humanitaires renforcent leur présence pour venir en aide aux populations affectées. La situation reste volatile dans cette zone frontalière entre Masisi et Walikale, où les tensions communautaires et militaires persistent.
Le conflit armé dans l’Est de la RDC continue ainsi de faire des ravages, avec son cortège de victimes civiles et de déplacés. La communauté internationale suit avec attention l’évolution de cette crise sécuritaire qui mine le développement de la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd