Deux agents de la Police Nationale Congolaise ont perdu la vie ce samedi matin lors d’une violente confrontation armée dans le village de Maheta, territoire de Mwenga au Sud-Kivu. L’accrochage meurtrier a opposé les forces de l’ordre aux combattants de la coalition rebelle Twirwaneho, Ngumino et Red Tabara vers 8 heures du matin.
Selon des sources locales crédibles, les affrontements se sont déroulés dans la zone de Birimba, entre les localités de Maheta et Mikungugwe. Les échanges de tirs intenses ont plongé la région dans un climat de terreur et d’incertitude, révélant une fois de plus la fragilité de la sécurité dans cette partie du pays.
Parmi les victimes identifiées figurent le commandant du commissariat d’Itombwe, Kapinga Lwesso, et le policier Kabambi Lulenda. Plusieurs autres corps n’ont toujours pas été retrouvés, selon le témoignage accablant de Kelvin Bwija, coordonnateur de la société civile congolaise axe Uvira-Fizi. Un troisième policier aurait été emmené de force dans la brousse par les assaillants.
Les sources sécuritaires indiquent que les groupes armés se déplaçaient vers les hauts et moyens plateaux des territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga pour renforcer leurs positions. Leur passage par les villages de Maheta et Mikungugwe, dans le secteur d’Itombwe, groupement de Basilukidji1, a déclenché cette confrontation fatale.
La société civile locale condamne fermement ces actes de criminalité qui continuent de semer la désolation dans la région. Les acteurs locaux appellent au respect strict du cessez-le-feu et à la protection des civils, souvent pris en étau entre les différents groupes armés qui opèrent dans cette partie du Sud-Kivu.
Cette nouvelle tragédie soulève des questions cruciales sur l’efficacité des mécanismes de sécurité dans la région. Jusqu’à quand les populations civiles devront-elles payer le prix fort de ces conflits armés récurrents ? Comment renforcer la protection des forces de l’ordre engagées dans des zones à haut risque ?
Les autorités provinciales n’ont pas encore officiellement réagi à cet incident, alors que les tensions sécuritaires persistent dans plusieurs territoires du Sud-Kivu. La situation reste volatile et nécessite une attention urgente des instances tant nationales qu’internationales.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd