Une vague de violences a submergé le territoire de Nyiragongo, frontalier de Goma, durant la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 août. Des bandits armés ont semé la terreur dans la partie sud de cette région du Nord-Kivu, perpétrant intrusions, agressions et meurtre. L’insécurité chronique qui ronge ce secteur atteint des niveaux alarmants selon les sources locales.
À Bugamba 2, en lisière nord de la commune de Karisimbi, un drame a coûté la vie à une mère de famille. Des individus non identifiés ont fait irruption dans son domicile avant de lui infliger des blessures par balle mortelles. La victime a succombé durant son transfert vers un centre médical. Des rafales d’armes automatiques ont retenti pendant des heures, plongeant les quartiers avoisinants dans la panique.
Trois jeunes résidents – deux garçons et une fille – ont également été victimes de tirs dans les mêmes circonstances. Leur état, qualifié de préoccupant par des témoins, a nécessité une prise en charge médicale d’urgence. Ces violences Nyiragongo illustrent la dégradation sécuritaire frappant les zones périphériques de Goma.
Dans ce climat de chaos, plusieurs cambriolages ont été perpétrés à Bugamba 2. Des bandits ont forcé l’entrée de deux habitations, dérobant des biens de valeur avant de disparaître dans la nuit. Des faits similaires ont été rapportés à Kabale Katambi, au sein du groupement Rusayo près de Karisimbi. Au moins trois domiciles y ont été pillés par des assaillants déterminés.
L’offensive criminelle s’est étendue à Rukoko, précisément au lieu-dit Maman Olive voisin du quartier Bujovu. Une changeuse de monnaie y a été sauvagement dépouillée de l’intégralité de son capital par des hommes lourdement armés. Ce modus operandi ciblant les commerçants rappelle les tactiques des bandits Nord-Kivu opérant dans l’ombre.
Face à cette recrudescence d’actes criminels, les acteurs de la société civile locale ont lancé un cri d’alarme. Le meurtre Bugamba symbolise l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces exactions. La population vit désormais dans une peur constante, abandonnée à son sort. Comment expliquer cette incapacité à protéger les civils ?
Un appel pressant a été lancé aux autorités provinciales et nationales pour un déploiement sécuritaire immédiat. Les cambriolages Karisimbi et les agressions à répétition exigent une réponse structurée. La restauration de l’ordre public devient impérative dans cette zone où chaque nuit apporte son lot de menaces. Jusqu’à quand cette insécurité Goma périphérique pourra-t-elle persister sans réaction forte ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net