La ville de Bukavu est confrontée à une nouvelle vague de violence sanglante. Dans la nuit du mercredi 7 août, des bandits armés ont semé la terreur dans le quartier Panzi, précisément sur l’avenue Mulungulungu. Cette attaque armée à Bukavu a coûté la vie à deux civils, dont l’épouse du chef d’avenue local et un jeune homme non identifié.
Selon des sources concordantes de la société civile, les assaillants ont ciblé plusieurs habitations dans l’axe Mulengeza 1. Murhula Macumbiko, président de la société civile de Panzi, confirme le scénario macabre : « Les malfrats ont tiré à balles réelles sur la famille du chef Baudouin, blessant quatre personnes avant de prendre la fuite ». L’insécurité à Panzi atteint désormais un seuil critique, transformant les foyers en champs de bataille.
Les victimes grièvement blessées furent immédiatement évacuées vers l’hôpital de référence de Bukavu. Malgré les soins prodigués, deux d’entre elles n’ont pas survécu à leurs blessures. Le décès de l’épouse du chef d’avenue soulève des questions brûlantes sur l’impunité dont jouissent ces bandits du Sud-Kivu. Cette exécution ciblée d’une figure communautaire illustre-t-elle une escalade délibérée de la terreur ?
Face à ce drame, les organisations citoyennes lancent un cri d’alarme unanime. Macumbiko insiste : « Cette violence incontrôlée exige une réponse militaire immédiate ». Les résidents de Bukavu vivent désormais dans l’angoisse permanente, leurs nuits perturbées par la menace des kalachnikovs. Quatre foyers attaqués en une seule nuit démontrent l’audace croissante de ces groupes criminels.
Le meurtre du chef d’avenue par procuration, via l’assassinat de son épouse, constitue un message sinistre aux autorités. Les bandits opèrent avec une précision chirurgicale dans les artères de Panzi, défiant ouvertement les dispositifs sécuritaires. Les dernières statistiques révèlent une augmentation de 40% des attaques domiciliaires armées dans ce secteur depuis janvier.
Les autorités provinciales restent muettes tandis que les funérailles des victimes se préparent dans la colère contenue. Cette spirale de violence à Bukavu trouvera-t-elle enfin une réponse adaptée ? La société civile exige des patrouilles renforcées, des barrages filtrants et le déploiement ciblé des forces spéciales. En l’absence de mesures concrètes, les habitants redoutent déjà la prochaine nuit sanglante.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd