21.6 C
Kinshasa
samedi, juillet 12, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéSecuritéNord-Ubangi : La colère gronde après les exactions militaires à Kotakoli –...

Nord-Ubangi : La colère gronde après les exactions militaires à Kotakoli – La relocalisation exigée !

Une tension palpable persiste à Kotakoli, dans le Nord-Ubangi, après des violences attribuées aux militaires en recyclage du centre d’entraînement commando. L’Association des ressortissants de la localité exige désormais leur délocalisation immédiate. Cette revendication fait suite à une série d’incendies criminels et de représailles ayant visé des civils, déclenchés par la mort de deux soldats frappés par la foudre le 22 avril dernier.

Selon des témoignages concordants, près de 90 kilomètres séparent Gbadolite de cette zone désormais sous surveillance renforcée. Les militaires auraient systématiquement incendié des boutiques et habitations, accusant les populations d’être responsables du phénomène météorologique fatal. « Comment justifier de telles exactions contre des civils désarmés ? », s’interroge un habitant sous couvert d’anonymat.

Dieudonné Tongolo, président de l’association locale, a transmis une liste de demandes précises aux autorités provinciales et nationales. Outre le départ des militaires, il réclame une indemnisation intégrale des commerçants sinistrés et des réparations pour les habitations détruites. « Le gouvernement doit assumer ses responsabilités. Ces militaires censés nous protéger sont devenus une menace », affirme-t-il lors d’une conférence de presse tenue à Gbadolite.

Les faits remontent au crépuscule du 22 avril. Alors qu’un orage violent s’abattait sur le marché de Kotakoli, deux militaires ont été foudroyés. Dans les heures suivantes, près de 200 soldats en formation auraient investi le centre-ville, armés de machettes et de bidons d’essence. Bilan : 17 boutiques réduites en cendres, 5 habitations partielles détruites et des dizaines de familles en fuite.

L’intervention rapide des généraux dépêchés depuis Kinshasa et Mbandaka a permis d’éviter l’escalade. Des unités de la police militaire ont été positionnées autour des sites sensibles. Pourtant, la psychose demeure. « Nous vivons avec la peur d’une nouvelle attaque », confie une commerçante dont l’étal a été carbonisé.

Cette crise relance le débat sur l’implantation des centres militaires près des zones habitées. Le camp de Kotakoli, ouvert en 2019 pour former les commandos aux techniques de contre-insurrection, accueille régulièrement des stages de recyclage. « Ces incidents prouvent l’urgence d’une révision de la carte des installations sécuritaires », estime un analyste militaire contacté par nos soins.

Les autorités provinciales promettent une enquête approfondie. Le gouverneur du Nord-Ubangi a annoncé l’ouverture prochaine d’un dialogue entre l’armée et les communautés affectées. Reste à savoir si ces annonces apaiseront une population traumatisée, alors qu’aucune arrestation n’a encore été opérée parmi les militaires identifiés par les victimes.

En attendant, les organisations de la société civile appellent à un audit national des centres de formation militaire. Leur demande principale : vérifier si les protocoles disciplinaires y sont respectés. Car derrière cette affaire se profile une question plus large : jusqu’où peut aller l’impunité des forces armées en RDC ?

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Résumé de l'actualité quotidienne

Le Brief du Jour du 09 Juillet 2025

Partenariats énergétiques géants, verdicts historiques contre les violences, retour massif de réfugiés en Ituri, crise logistique à Beni, avancée sanitaire à Matadi, accords de transformation minière avec les Émirats, appel à un dialogue politique inclusif : retrouvez le condensé de l’actualité du 9 juillet 2025 en RDC.

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques