La rivière Munyambelu, dans la région de Beni au Nord-Kivu, traverse une période critique. Elle est devenue un témoin silencieux de l’insouciance humaine, transformée en dépotoir public par certains habitants. Face à cette situation alarmante, le service urbain de l’Environnement de Beni a pris une position ferme : l’heure est à l’action.
Le mercredi 29 janvier, Moïse Adirodu, chargé d’administration et finances au sein de ce service, a tiré la sonnette d’alarme lors d’une déclaration publique. S’exprimant avec gravité, il a mis en garde la population contre la pollution croissante de cette rivière si vitale pour la communauté riveraine. En effet, l’eau de la rivière Munyambelu joue un rôle essentiel : elle sert à de nombreuses activités communautaires. Mais aujourd’hui, son état de pollution constitue une menace sanitaire réelle.
Les déchets ménagers et autres immondices, déversés sans retenue dans la rivière, participent non seulement à la dégradation de l’environnement mais favorisent également l’apparition et la propagation de maladies. Avec la résurgence d’épidémies dans certaines zones de la République Démocratique du Congo, ce contexte met en lumière l’urgence d’adopter un comportement plus responsable.
« Je décourage la population de continuer ces pratiques néfastes. Nous sommes dans un contexte où la gestion des déchets est cruciale, notamment au regard des risques sanitaires encourus. J’invite chacun à éviter de jeter des déchets dans nos cours d’eau, en particulier dans la rivière Munyambelu, qui est le cœur de notre quotidien », a déclaré Moïse Adirodu.
L’appel au civisme et à un changement d’attitude lancé par les autorités environnementales est une opportunité pour les habitants de se pencher sérieusement sur leurs responsabilités. La pollution n’est pas une fatalité, elle est le fruit des choix que nous faisons individuellement et collectivement. Agir pour préserver la rivière Munyambelu, c’est non seulement protéger une ressource précieuse mais aussi garantir un avenir plus sain et durable pour Beni.
Alors que les autorités locales montent au créneau, il reste à voir si la population accueillera cet appel à une prise de conscience collective. Quelle société voulons-nous léguer aux générations futures? Les yeux se tournent désormais vers Beni, pour observer si ses citoyens choisiront d’inscrire leurs actes dans une dynamique de respect écologique et de préservation des ressources vitales.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net