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2024 : Une année sous tension pour la sécurité en RDC

Alors que l’année 2024 arrive à son terme, la République démocratique du Congo (RDC) continue d’affronter des défis sécuritaires majeurs, captivant l’attention de la communauté nationale et internationale. En toile de fond, le retrait progressif de la MONUSCO, l’intensification des offensives des groupes armés tels que le M23, CODECO et les ADF, ainsi que de nouvelles initiatives diplomatiques ont marqué une année tumultueuse et riche en bouleversements. Quels sont les faits marquants de cette année en termes de sécurité en RDC?

Le 1er juillet 2024, le Sud-Kivu a vu le retrait de la MONUSCO, dans un contexte où l’ONU reconfigure sa présence, pour concentrer ses efforts principalement sur l’Ituri et le Nord-Kivu, régions encore en proie à d’intenses violences. Ce retrait a coïncidé avec l’adoption, le 22 juin, d’une feuille de route provinciale visant à garantir une transition pacifique et une stabilisation durable, malgré les incertitudes liées à la sécurité.

Mais 2024 n’aura pas été exempte de violences. En septembre, le M23 a relancé ses offensives au Nord-Kivu, capturant des localités stratégiques dans le territoire de Rutshuru, défiant un cessez-le-feu signé peu de temps auparavant, le 30 juillet, entre la RDC et le Rwanda sous médiation angolaise. Cette montée en puissance des violences a été aggravée par les attaques récurrentes des ADF en Ituri, de juin à novembre. Ces massacres ont causé des centaines de pertes humaines et contraint des milliers de personnes à fuir leur domicile, témoignant de la recrudescence de l’insécurité dans l’Est.

Parallèlement, le Sud-Kivu a été le théâtre de violents affrontements avec le groupe armé RED Tabara, causant la mort d’au moins 35 soldats burundais entre septembre et octobre. Ce climat de tensions a poussé les autorités du pays à adopter, le 25 novembre, un plan visant la neutralisation des FDLR, inscrivant cette initiative dans le processus de paix entamé à Luanda.

Face à cette complexité, des mesures visant à renforcer les capacités des FARDC ont vu le jour. Une loi sur la réserve armée nationale a été promulguée en mai, tandis qu’un remaniement significatif à la tête des FARDC a eu lieu le 18 décembre, orchestré par le président Félix Tshisekedi. Ces initiatives visent à renforcer la résilience de l’armée et à répondre efficacement aux défis multidimensionnels auxquels le pays doit faire face.

La mise en œuvre de mécanismes de vérification renforcés depuis novembre 2024, notamment pour surveiller les engagements en matière de retrait des forces étrangères, représente une lueur d’espoir dans la quête de stabilisation. Cependant, les tensions persistantes dans les provinces de l’Est, où les populations vivent dans l’angoisse constante, rappellent que la bataille est loin d’être gagnée.

L’année 2024 se termine donc sur une note mêlant espoirs et inquiétudes. La RDC est à un tournant décisif dans sa quête pour la paix et la sécurité, mais la route est encore semée d’embûches. La communauté internationale et la solidarité régionale auront un rôle clé à jouer pour transformer ces défis en opportunités, dans une région des Grands Lacs au bord du précipice.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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