Dans un contexte marqué par une persistance des défis sécuritaires au Nord-Kivu, la population du territoire de Nyiragongo émet de grands espoirs pour 2025. La société civile forces vives de cette région, frontalière à la ville de Goma, lance un appel vibrant à la paix et à la fin des hostilités, témoignant ainsi des aspirations d’un peuple épuisé mais résilient.
« Notre souhait pour cette année 2025, est de voir la paix revenir, que cette guerre puisse finir. Que la population congolaise, main dans la main avec le Gouvernement congolais, puissions combattre cette insécurité, mettre fin à la guerre pour que chacun regagne son milieu de vie », a déclaré Thierry Gasisiro, secrétaire technique de la société civile, lors d’une intervention ce mardi 31 décembre. Il décrit une situation sécuritaire et humanitaire désastreuse pour l’année écoulée, où les tensions causées par la guerre d’agression attribuée au Rwanda et au M23 ont provoqué de nombreux déplacements de populations.
Les groupements de Kibumba et Buhumba ont particulièrement souffert. Chassées de leurs villages, ces populations déplacées survivent dans des camps où les conditions demeurent précaires. Une solidarité notable s’est toutefois manifestée dans le sud du territoire de Nyiragongo, où des riverains ont mis à disposition leurs parcelles et champs pour héberger temporairement les familles sans abri.
Cependant, cette solidarité n’a pas suffi à freiner les conséquences collatérales de ce conflit. Outre le désastre humanitaire, une montée inquiétante de l’insécurité dans la région a été observée. Les cambriolages et les meurtres nocturnes sont devenus des fléaux presque quotidiens pour les habitants de Goma et des environs. Thierry Gasisiro n’hésite pas à qualifier cette recrudescence d’inquiétante.
Malgré ce tableau sombre, l’espoir perdure. Le commissaire supérieur principal Jean-Marie Malosa, administrateur du territoire de Nyiragongo, a invité ses compatriotes à garder foi en un avenir meilleur. « Malgré les défis, tout est mis en œuvre pour offrir aux milliers des familles déplacées un soutien digne et une perspective de retour dans la sécurité et la tranquillité », a-t-il affirmé dans son message de vœux de fin d’année.
Alors que le Nord-Kivu continue de lutter contre des crises multiples, le cri du cœur de la société civile et les gestes d’hospitalité des habitants rappellent que la quête de paix demeure une aspiration universelle. Toutefois, la concrétisation de cette paix nécessite des actions concertées à tous les niveaux, de la base populaire à la plus haute sphère gouvernementale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net