Le Syndicat des administratifs et enseignants du Congo (SYADEC) a haussé le ton ce jeudi 12 décembre, en lançant un appel pressant au paiement des arriérés de primes des intervenants aux épreuves certificatives en République Démocratique du Congo. Cette démarche, portée par la présidente du syndicat, Mme Angèle Payenzo, s’inscrit dans un contexte de dysfonctionnement alarmant dans le secteur éducatif.

Lors d’une déclaration vibrante, Mme Angèle Payenzo a salué les efforts du Chef de l’État en faveur de la gratuité de l’enseignement. Cependant, elle n’a pas manqué de souligner une faille majeure dans le suivi des engagements : « Nous saluons l’engagement du Chef de l’État par rapport à la gratuité au niveau de l’enseignement, mais nous constatons qu’il y a un dysfonctionnement au niveau des évaluations certificatives », a-t-elle déclaré.

Depuis 2022, plusieurs intervenants cruciaux dans l’organisation des évaluations certificatives, notamment les inspecteurs, concepteurs et correcteurs des épreuves telles que l’Examen d’État, l’ENAFEP et le TENASOSP, n’ont pas reçu leurs primes. Une situation qui, selon les membres du SYADEC, menace de paralyser un pan essentiel de l’éducation nationale. Mme Payenzo a d’ailleurs indiqué que ces évaluations forment le socle du système éducatif national : « Si ceux qui travaillent à l’organisation de ces évaluations ne sont pas rémunérés, comment espérer des évaluations réalisées dans de bonnes conditions ? »

Cette situation compromet les efforts pourtant notables du président de la République en matière d’éducation et pose la question de la gestion efficiente des fonds dédiés au secteur. Le SYADEC craint en effet que cette négligence ne sape la confiance et l’engagement de ceux qui œuvrent pour la réussite du système éducatif en RDC.

Dans son plaidoyer, le syndicat appelle le Chef de l’État à intervenir pour résoudre cette crise de paiement. Conscient des défis financiers et des priorités multiples qui guident les politiques éducatives, le SYADEC insiste néanmoins sur l’urgence de cette question, cruciale pour la crédibilité et la continuité des évaluations certificatives.

Ce cri d’alarme, lancé en plein contexte de suivi des engagements de l’État, reflète une réalité qui mérite une attention particulière. Parallèlement à la mise en œuvre de la gratuité, le SYADEC rappelle que la solidité du système éducatif dépend largement des moyens garantis à ses acteurs-clés. Une équation complexe, mais indispensable pour relever les défis de l’éducation en République Démocratique du Congo.

Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net