La révision ou le changement de la constitution, telle est la question qui continue de diviser les acteurs politiques et sociaux de la République Démocratique du Congo. La Commission épiscopale nationale du Congo (CENCO) a donné un écho particulier à cette problématique lors d’une conférence-débat tenue le mercredi 11 décembre à Kinshasa, dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’homme.
Organisée en collaboration avec l’Université Catholique du Congo (UCC), cette conférence a offert un espace de réflexion sur deux sujets de grande importance : la situation générale des droits humains et la possibilité de révision ou de changement de la constitution de 2006. Sous le thème « La paix et les droits humains en RDC à l’aune de la constitution du 18 février 2006 : Défis et perspectives », cet événement a réuni plusieurs acteurs et experts.
Lors du premier panel dédié aux droits humains, la professeure Arlette Masamuna a mis en lumière l’importance d’assurer l’éducation des femmes comme vecteur essentiel pour la participation citoyenne et le développement du pays. Selon elle, l’analphabétisme de la population féminine constitue un frein majeur au développement de la RDC. Cette perspective invite à une réflexion profonde sur la parité homme-femme et son rôle dans la prospérité nationale.
Le second panel s’est quant à lui concentré sur la question de la constitution. Deux points de vue majeurs se sont affrontés : d’un côté, Jean-Claude Tshilumbayi, vice-président de l’Assemblée nationale, qui a argumenté en faveur d’une révision de cette loi fondamentale. De l’autre, Delly Sessanga, président du parti politique Envol, qui met en garde contre un tel changement pour préserver la stabilité politique, la cohésion sociale et le vivre-ensemble en RDC. Ces débats soulignent les tensions et les controverses qui entourent cette question fondamentale pour l’avenir du pays.
En dépit des divergences d’opinions, cette conférence-débat a permis de poser les bases d’une discussion constructive sur des sujets cruciaux. Alors que la RDC cherche à assurer sa stabilité et à promouvoir les droits humains, la question de la révision constitutionnelle reste un enjeu clé qui mérite une attention approfondie. L’appel au dialogue lancé par la CENCO semble ainsi être une initiative prometteuse pour ouvrir la voie à des solutions partagées, dans un contexte où l’unité nationale est plus que jamais requise.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
