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Affaire Jacky Ndala : l’État congolais accusé de minimiser un scandale de viol en détention

Mardi 26 novembre, lors d’une audience qui a retenu l’attention du tribunal de paix de Kinkole, l’avocat de Jacky Ndala, ex-président de la ligue des jeunes du parti Ensemble pour la République, a émis de graves accusations contre l’État congolais. Selon ses propos, l’État chercherait à minimiser un cas présumé de viol dont son client aurait été victime, tout en protégeant des éléments corrompus au sein des services nationaux.

Cette affaire, qui divise déjà l’opinion publique, s’articule autour de deux procès distincts. Le premier implique Denise Mukendi Duschautshoy, influenceuse, poursuivie par le ministère public devant le tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema. Elle est accusée de propagation de faux bruits, et selon Jacky Ndala, ce sont ces rumeurs mensongères qui ont porté atteinte à son image et honneur. Dans ce dossier, Jacky Ndala adopte la posture de partie civile, intentant une action pour injures et imputations dommageables.

Dans le second procès se déroulant à Kinkole, la situation s’inverse. Cette fois, c’est Jacky Ndala qui est sur le banc des accusés. Le ministère public ainsi que la République lui reprochent également la propagation de faux bruits liés à une affaire à scandale : il affirme avoir été l’objet d’un viol lors de sa détention dans les locaux de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Ces révélations troublantes suscitent des débats enflammés sur les abus supposés au sein de ces institutions et les conséquences sur les droits fondamentaux des détenus.

Cette double affaire met en lumière des problématiques plus vastes au sein de la société congolaise. À travers ces épisodes judiciaires, l’enjeu dépasse les parties concernées pour interroger, à une échelle plus large, sur l’état de droit et les garanties des droits humains en République Démocratique du Congo. Pourquoi des allégations aussi graves peinent-elles à mobiliser un consensus sur leur nécessaire transparence ? Faut-il y voir une tentative systématique de dissimulation d’actes répréhensibles dans certaines institutions?

Les futures audiences s’annoncent cruciales tant pour les victimes présumées que pour le respect des institutions judiciaires congolaises. Les événements, largement relayés par les médias, remettent en question la capacité des systèmes institutionnels locaux à offrir une justice impartiale et équitable. Alors que l’opinion publique surveille le déroulement de ces procès, cette affaire ne peut manquer de donner lieu à des réflexions sur l’amélioration des pratiques judiciaires et des environnements de détention en RDC.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net

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