Dans la nuit du 20 novembre, les quartiers périphériques de Goma ont une fois de plus été secoués par une vague de violence armée, laissant derrière elle des séquelles que les habitants peinent à effacer de leur mémoire. Quatre personnes ont été blessées par balles lors de ces attaques nocturnes, intensifiant un climat de terreur qui semble s’enraciner dans cette région de la République Démocratique du Congo.
La société civile de Nyiragongo, par la voix de son rapporteur Thierry Gasisiro, tire la sonnette d’alarme face à ce fléau grandissant qui fragilise davantage une population déjà éprouvée par des années d’instabilité. L’une des incursions les plus marquantes a eu lieu au domicile du chef de village Karambi, situé dans le groupement Rusayu mais résident à Ndosho. Deux de ses enfants font partie des blessés, actuellement pris en charge par une structure sanitaire locale.
Cet état d’insécurité s’est également manifesté dans le quartier Ndosho, où un jeune homme travaillant comme revendeur de crédits téléphoniques a été atteint par balles alors qu’il regagnait son domicile, peu avant la tombée de la nuit. Au village Bugamba, dans le groupement de Mudja, un autre jeune partage le même sort, victime de la brutalité de ces bandes armées.
La récurrence de ces actes criminels interpelle et soulève des questions cruciales : jusqu’à quand ces communautés vivront-elles sous la menace des armes ? Les autorités locales, appelées à réagir avec urgence, doivent prendre conscience que chaque jour sans action renforce l’audace de ces criminels et érode la confiance des citoyens envers les institutions.
La psychose s’installe parmi la population de Goma et ses environs. Les crépitements de balles, devenus familiers, sont désormais la redoutable musique qui ponctue leurs nuits. Une prise de mesures concrètes est plus que jamais nécessaire pour restaurer une sécurité durable dans cette région troublée, ainsi que pour redonner espoir à ses habitants.
Source: radiookapi.net