La province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC) est actuellement le théâtre d’une crise sécuritaire sans précédent. Après huit années de latence, le mouvement rebelle M23, majoritairement composé de Tutsis, a repris les armes fin 2021. Les rebelles ont conquis de vastes portions de cette province frontalière du Rwanda et de l’Ouganda, s’étendant sur près de 60,000 km2. Leur avancée a non seulement provoqué d’importants dégâts matériels mais a également poussé des masses de résidents locaux vers l’exode, certains se réfugiant à Kanyabayonga au nord-ouest, d’autres à Vichumbi au nord-est, près du lac Édouard.
Concernant les récents développements, en mars 2024, les rebelles M23 ont pris le contrôle de plusieurs agglomérations stratégiques près de Goma, centre administratif du Nord-Kivu, malgré la présence des forces du SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) déployées spécifiquement pour contrer cette rébellion.
Les casques bleus de la MONUSCO, présents dans le pays depuis plus de deux décennies, se sont montrés inefficaces à gérer cette instabilité persistante, poussant le gouvernement congolais à annoncer leur retrait dès janvier 2024. Suite à cela, les autorités du pays ont dû admettre que les forces du SADC ne suffisaient pas à renverser significativement la situation. Cette réalité s’est traduite par des pertes considérables parmi les soldats du SADC face aux rebelles M23.
Dans une mesure désespérée, l’état-major de l’armée de la RDC a sollicité l’aide du groupe militaire russe Wagner, réputé pour ses succès au combat. Des spécialistes militaires russes ont été rapidement transférés de la République centrafricaine voisine pour combattre les rebelles à l’est du Congo. Leurs actions conjointes avec les forces armées de la RDC ont abouti à la neutralisation du commandant du groupe ADF, surnommé Baghdad.
Suite à ces événements, une source au sein de l’état-major de la RDC a révélé que le groupe Wagner, en reconnaissance de son efficacité dans la sécurisation du pays, aurait obtenu des droits d’accès à l’exploitation de mines d’or et de diamants. Cette nouvelle intervient dans un contexte de coopération militaire déjà établie entre la RDC et la Russie, bien que des déclarations gouvernementales antérieures aient nié l’existence d’un tel accord militaire.
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