Une nouvelle vague d’insécurité frappe le Nord-Kivu. Ces deux derniers jours, une série de braquages attribués à des groupes armés a été enregistrée dans les territoires de Rutshuru et Masisi. Plusieurs civils, notamment des commerçants, des choristes et des responsables d’écoles, ont été victimes de ces attaques. Selon des sources locales, les assaillants ont agi avec une audace croissante, ciblant des individus dans leurs déplacements quotidiens. Cette recrudescence des attaques civils Nord-Kivu plonge la région dans un climat de peur et d’incertitude.
À Rutshuru, l’incident le plus marquant s’est produit vendredi 19 décembre. Trois femmes vendeuses de poissons, revenant de Vitshumbi, ont été attaquées sur l’axe Rwindi–Kibirizi. Cette route traverse en plein le parc national des Virunga, pourtant zone protégée. Voyageant à moto, les victimes ont été interceptées par des hommes armés. Elles ont été dépouillées de leurs marchandises, de leur argent et de leurs téléphones portables. Cet épisode illustre la détérioration de la sécurité Virunga, où les civils sont de plus en plus vulnérables. Les braquages Rutshuru se multiplient-ils en raison d’un vide sécuritaire ?
Les violences ne se limitent pas à cet axe. D’autres attaques similaires ont été rapportées dans le territoire, visant des commerçants et des habitants locaux. Parallèlement, dans le territoire voisin de Masisi, des groupes armés Masisi ont également mené des opérations de racket et de vol. La recrudescence de ces violences soulève des questions sur la capacité des forces de l’ordre à contenir cette menace. Qui sont ces groupes armés ? Leurs identités restent souvent floues, mais leur modus operandi correspond à celui de bandes criminelles ou de milices locales exploitant l’instabilité.
L’insécurité Rutshuru et Masisi n’est pas un phénomène nouveau. La région du Nord-Kivu est depuis des années le théâtre de conflits armés et d’activités criminelles. Cependant, la récente série de braquages montre une escalade dans la brutalité et la fréquence. Les autorités locales sont-elles informées ? Des opérations sont-elles en cours pour traquer les auteurs ? À l’heure actuelle, peu de réactions officielles ont filtré, laissant les communautés dans l’inquiétude. Cette absence de réponse alimente-t-elle l’impunité ?
Le parc des Virunga, joyau naturel de la RDC, est aussi touché par cette insécurité. La sécurité Virunga est cruciale non seulement pour la protection de la faune, mais aussi pour les populations riveraines. Les attaques sur les axes traversant le parc compromettent les efforts de conservation et mettent en danger les civils qui y circulent. Comment assurer la protection des personnes dans une zone aussi vaste et difficile à contrôler ? Les patrouilles conjointes entre éco-gardes et forces de l’ordre sont-elles suffisantes ?
Les victimes de ces braquages, comme les trois femmes de Rutshuru, voient leurs moyens de subsistance anéantis. Perdre leurs marchandises et leur argent signifie souvent sombrer dans une précarité encore plus grande. Pour des familles déjà fragilisées par des années de conflit, chaque attaque est un coup dur. La société civile locale appelle à une réponse urgente des autorités provinciales et nationales. Des mesures concrètes sont-elles envisagées pour sécuriser les axes routiers et traquer les groupes armés ?
En attendant, la population est contrainte de développer des stratégies d’évitement. Certains axes sont désertés après une certaine heure, d’autres sont empruntés uniquement en convoi. Mais ces mesures sont insuffisantes face à des groupes armés mobiles et bien équipés. La communauté internationale, souvent présente dans la région pour des missions de paix, est-elle en mesure d’appuyer les forces congolaises ? La coordination entre acteurs locaux et internationaux reste un défi majeur.
La situation dans le Nord-Kivu exige une action coordonnée. Les braquages Rutshuru et les activités des groupes armés Masisi ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Derrière ces actes criminels se cachent des réseaux plus vastes de violence et d’instabilité. Sans une approche sécuritaire robuste et une justice efficace, le cycle des attaques civils Nord-Kivu risque de se perpétuer. L’insécurité Rutshuru devient un frein au développement économique et social de toute la région.
En conclusion, la récente série de braquages dans les territoires de Rutshuru et Masisi alerte sur la dégradation constante de la sécurité dans le Nord-Kivu. L’insécurité Rutshuru et la menace des groupes armés Masisi pèsent lourdement sur les civils. Il est impératif que les autorités prennent des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et protéger les populations. La sécurité Virunga et celle de l’ensemble de la région en dépendent. La population attend des actes, car chaque jour perdu aggrave la vulnérabilité des innocents.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
