Les forces de la MONUSCO ont considérablement renforcé leur présence opérationnelle dans les provinces troublées du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis le début du mois de novembre 2025. Cette intensification des activités sécuritaires répond à une nécessité impérieuse : protéger les civils contre les exactions des groupes armés qui continuent de semer la terreur dans ces régions.
Des patrouilles régulières sont désormais déployées dans les zones les plus sensibles. Ces déploiements s’effectuent souvent en coordination étroite avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), créant ainsi un maillage sécuritaire plus dense et plus efficace. Comment ces opérations conjointes impactent-elles la sécurité des populations locales ? La réponse semble positive, avec une diminution notable des incidents violents rapportés dans les secteurs couverts par ces patrouilles casques bleus RDC.
Le colonel Charles Idjiwa, officier de l’information publique de la MONUSCO à Beni, a confirmé le succès d’une mission de reconnaissance aérienne menée le 21 novembre dernier. Cette opération s’est déroulée dans le triangle stratégique Mavivi-forêt Mayangose-Nyaleke à Beni, une zone connue pour l’activité des groupes armés. Cette mission aérienne a permis de collecter des renseignements précieux tout en renforçant la coopération technique et opérationnelle avec les FARDC.
Parallèlement aux actions purement sécuritaires, la MONUSCO déploie des efforts considérables pour améliorer les infrastructures dans ces régions dévastées par des années de conflit. En Ituri, la Compagnie d’ingénierie népalaise a réalisé un travail remarquable en réhabilitant plus de 23 kilomètres de la Route Nationale 27. Cette réalisation significative facilite non seulement la mobilité des forces de paix et des militaires, mais aussi celle des civils qui peuvent désormais accéder plus facilement aux marchés, aux centres de santé et autres services essentiels.
Les actions humanitaires Bunia représentent un autre volet crucial de l’intervention de la MONUSCO. À Bunia, près de 500 élèves ont bénéficié d’initiatives éducatives et récréatives soigneusement planifiées. Ces activités comprenaient des jeux éducatifs, des concours de dessin et des séances de sensibilisation à l’hygiène. La distribution de fournitures scolaires et de vitamines a complété ce programme complet destiné à renforcer la résilience des communautés affectées par les conflits.
La protection civils Ituri reste une priorité absolue pour la mission de paix. Les patrouilles régulières permettent non seulement de dissuader les miliciens, mais aussi d’établir un dialogue permanent avec les communautés locales. Cette approche intégrée combine sécurité physique et soutien au développement, créant ainsi les conditions nécessaires à une stabilisation durable de ces régions meurtries.
La sécurité Beni s’est-elle améliorée grâce à ces interventions ? Les premiers indicateurs semblent encourageants, bien que la situation reste fragile. La coordination renforcée entre la MONUSCO et les FARDC permet une réponse plus rapide et plus adaptée aux menaces émergentes. Les populations commencent à percevoir les bénéfices concrets de cette présence internationale, même si le chemin vers une paix durable reste semé d’embûches.
Les défis à relever restent immenses dans ces provinces où la violence persiste malgré les efforts de pacification. La MONUSCO continue d’adapter ses stratégies pour répondre aux réalités changeantes du terrain. L’engagement des casques bleus demeure entier, avec pour objectif ultime de créer un environnement sécurisé permettant aux civils de reconstruire leurs vies dans la dignité et la paix.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
