Le forum international des affaires Makutano a entamé sa onzième édition ce mardi 25 novembre 2025 à Kinshasa, avec une ouverture solennelle présidée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. Cet événement économique majeur, placé sous le thème « Les Contrats du Congo : l’heure du choix », rassemble pendant quarante-huit heures les principaux décideurs de la sphère publique et économique congolaise.
Quatre piliers fondamentaux structurent les débats de cette édition 2025 : la gouvernance, les mines, l’énergie et le transport. Comment ces secteurs peuvent-ils converger vers la construction d’une économie nationale plus compétitive et souveraine ? Cette question cruciale anime les échanges entre experts, investisseurs et acteurs du changement réunis pour orienter les choix stratégiques de demain.
Dans son allocution d’ouverture, Judith Suminwa a salué le caractère « noble et indispensable » de l’initiative Makutano, tout en insistant particulièrement sur l’impératif de diversification économique en République Démocratique du Congo. La cheffe du gouvernement a martelé la nécessité d’une transformation structurelle profonde, notamment dans le secteur minier, longtemps considéré comme le moteur unique de la croissance nationale.
Le forum Makutano 2025 représente-t-il le tournant décisif pour les investissements en RDC ? Les participants semblent unanimes sur l’urgence de repenser le modèle économique congolais. Avec une croissance encore trop dépendante des fluctuations des cours des matières premières, la diversification s’impose comme une condition sine qua non de la résilience économique.
L’accent mis sur la transformation locale dans le secteur minier traduit une volonté politique affirmée d’ajouter de la valeur aux ressources naturelles avant leur exportation. Cette approche pourrait générer des retombées économiques significatives, créer des emplois durables et réduire la vulnérabilité aux chocs externes.
Les contrats du Congo, au cœur des réflexions, font l’objet d’un réexamen minutieux. La transparence dans l’octroi des marchés publics, la révision des conventions minières et la rationalisation des partenariats public-privé constituent des chantiers prioritaires pour attirer des investissements de qualité.
Le secteur énergétique, autre pilier des discussions, représente un enjeu capital pour le développement industriel. Sans énergie fiable et abordable, comment la RDC peut-elle prétendre à une véritable transformation économique ? Les participants planchent sur des solutions innovantes pour combler le déficit énergétique qui entrave la compétitivité des entreprises locales.
Les infrastructures de transport, quatrième thématique du forum, apparaissent comme le maillon indispensable pour désenclaver les régions productives et faciliter les échanges commerciaux. La modernisation des voies de communication représente un prérequis essentiel à l’intégration économique nationale et régionale.
L’initiative Makutano, portée par Nicole Sulu, confirme son rôle de plateforme privilégiée de dialogue entre les secteurs public et privé. Cette synergie entre décideurs politiques et investisseurs pourrait-elle accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles attendues ? Les prochains mois apporteront des éléments de réponse concrets.
La présence massive d’opérateurs économiques internationaux témoigne de l’attractivité retrouvée de la RDC sur la scène des investissements africains. Cependant, cette confiance renouvelée s’accompagne d’exigences accrues en matière de stabilité juridique et de gouvernance économique.
Alors que le forum Makutano 2025 se poursuit, l’espoir d’un nouveau paradigme économique pour le Congo se dessine. La diversification tant attendue passerait-elle par une réorientation stratégique des investissements vers l’agro-industrie, les technologies numériques et les énergies renouvelables ? Les conclusions de ces assises devraient apporter des éclairages déterminants sur la trajectoire économique que choisira le pays pour la prochaine décennie.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
