Les travaux préparatoires du IXᵉ Sommet des Chefs d’État de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont officiellement débuté ce mardi 11 novembre à Kinshasa, marquant le coup d’envoi d’un processus diplomatique crucial pour l’avenir de cette région stratégique du continent africain.
Présidée par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, cette cérémonie d’ouverture intervient après deux journées intensives de concertation entre experts régionaux. Ces discussions techniques ont permis de poser les bases des débats ministériels qui précéderont le sommet des Chefs d’État prévu le 15 novembre 2025.
Le thème central de ce neuvième sommet, « Consolider la paix et la sécurité dans les pays des Grands Lacs », reflète les préoccupations majeures des pays membres de la CIRGL. Comment cette organisation sous-régionale peut-elle renforcer la stabilité dans une zone marquée par des conflits récurrents ? La réponse à cette question fondamentale pourrait déterminer l’avenir économique et social de millions de citoyens.
Dans son allocution d’ouverture, Jacquemain Shabani a souligné le caractère historique de ce moment pour la région. « Cette réunion se tient à un moment charnière pour notre région, en prélude du IXᵉ sommet ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la CIRGL », a-t-il déclaré, ajoutant que « le thème choisi traduit la vision du Président Félix Tshisekedi pour une Afrique capable de trouver des solutions aux défis auxquels elle est confrontée ».
Le ministre congolais a insisté sur l’interdépendance entre paix, sécurité et développement, présentant ces éléments comme des conditions indispensables pour permettre à la région des Grands Lacs de jouer pleinement son rôle sur la scène internationale. Son analyse met en lumière les enjeux économiques sous-jacents aux discussions sécuritaires, particulièrement dans le secteur minier, riche en ressources naturelles.
« La paix, la sécurité et le développement de nos États sont des conditions sine qua non pour que notre région contribue efficacement, notamment dans le secteur minier, riche de ses ressources naturelles », a précisé Jacquemain Shabani. « Ces ressources devraient alimenter les industries de pointe et participer au rythme de l’économie mondiale. »
Cette déclaration soulève une question essentielle : comment transformer le paradoxe des richesses naturelles en opportunité de développement durable pour les populations de la région ? Les travaux préparatoires devront apporter des éléments de réponse concrets à cette problématique récurrente.
La tenue de ce sommet CIRGL 2025 à Kinshasa revêt une importance symbolique particulière. La République Démocratique du Congo, pays hôte, assume ainsi son leadership dans les efforts de stabilisation régionale, tout en affirmant sa volonté de jouer un rôle moteur dans l’intégration économique des Grands Lacs.
Les observateurs régionaux suivent avec attention l’évolution de ces préparatifs, conscients que les décisions qui émergeront de ce sommet pourraient influencer durablement les équilibres géopolitiques en Afrique centrale. La capacité des pays membres à dépasser leurs divergences pour construire une vision commune sera déterminante pour l’avenir de la conférence internationale Kinshasa.
Alors que les travaux ministériels entrent dans leur phase active, l’attente est grande concernant les mécanismes concrets qui seront proposés pour renforcer la coopération sécuritaire et économique. Le succès de ce sommet des Grands Lacs se mesurera à l’aune de sa capacité à produire des engagements contraignants et des feuilles de route opérationnelles.
La route vers le sommet de novembre 2025 s’annonce ainsi semée de défis, mais également porteuse d’espoirs pour une région en quête de stabilité et de prospérité. Les prochaines semaines de travaux préparatoires révéleront si la volonté politique est à la hauteur des ambitions affichées.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
