Une nouvelle vague de violence a frappé le territoire de Walikale dans la nuit de dimanche à lundi. Des individus se présentant comme des wazalendo ont lancé une opération de pillage systématique dans les villages de Buhendje et Habula, situés dans le groupement Luberike. Les assaillants ont utilisé des armes à feu pour semer la terreur parmi les populations civiles déjà éprouvées par l’insécurité chronique dans cette région du Nord-Kivu.
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, l’attaque a débuté à Buhendje avant de s’étendre à Habula. Le mode opératoire est resté identique : intimidation par les armes, pillage en règle des biens de valeur, puis disparition dans la nature. Les habitants, réveillés en pleine nuit, ont vu leurs moyens de subsistance systématiquement confisqués.
Le bilan matériel est lourd. Bétail, volailles, économies familiales et téléphones portables ont été emportés par les assaillants. Ces biens représentaient pour beaucoup l’unique richesse de familles rurales déjà vulnérables. Comment ces populations peuvent-elles se reconstruire lorsque leurs maigres possessions leur sont arrachées sous la menace des armes ?
Cette attaque n’est malheureusement pas un incident isolé. Les wazalendo Nord-Kivu opérant dans la forêt de Luberike multiplient les exactions depuis plusieurs semaines. Il y a environ une semaine, une personne avait déjà été blessée par arme blanche à Habula lors d’une précédente incursion.
Une source coutumière locale révèle une pratique encore plus inquiétante : les groupes armés RDC présents dans la zone rançonnent régulièrement les agriculteurs dans leurs champs. Ceux qui ne peuvent payer sont torturés, selon plusieurs témoignages concordants. La violence devient ainsi un outil de prédélation systématique.
L’insécurité Buhendje Habula atteint des niveaux critiques. Les arrestations arbitraires se multiplient, créant un climat de peur permanente. Les populations vivent dans l’angoisse constante de nouvelles attaques, ne sachant plus à quel saint se vouer pour protéger leurs familles et leurs biens.
La situation dans le territoire Walikale illustre tragiquement la complexité de la crise sécuritaire au Nord-Kivu. Les wazalendo, initialement présentés comme des forces d’autodéfense, semblent progressivement basculer dans des pratiques criminelles qui n’épargnent pas les civils qu’ils sont censés protéger.
Face à cette escalade, les habitants de Buhendje et Habula lancent un appel désespéré. Ils exigent que les responsables des wazalendo opérant dans la zone remettent leurs hommes sur le droit chemin. La demande est claire : mettre fin immédiatement aux pillages et arrestations arbitraires qui accentuent la souffrance de populations déjà meurtries.
La violence territoire Walikale connaît ainsi une nouvelle manifestation, rappelant l’urgence d’une réponse coordonnée des autorités. Les communautés rurales paient un lourd tribut à l’instabilité sécuritaire qui mine le développement de toute la région. Combien de temps encore ces villages devront-ils subir ces exactions répétées ?
L’absence de réaction ferme des responsables laisse planer le doute sur la capacité à protéger efficacement les civils. Les groupes armés RDC continuent d’opérer en toute impunité, nourrissant un cycle de violence qui semble sans fin. La communauté internationale reste-t-elle attentive à cette tragédie qui se joue dans l’indifférence relative ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
