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Ituri : violences à Bunia après l’arrestation d’un milicien dans un camp de déplacés

Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont exprimé leur ferme condamnation face aux violences qui ont éclaté au site des déplacés de Kigonze, situé à Bunia dans la province de l’Ituri. Ces incidents graves remontent au vendredi 7 novembre, marquant une nouvelle escalade de tension dans cette région déjà éprouvée par des années de conflits.

À l’origine de ces troubles : l’arrestation d’un individu identifié par les services de sécurité comme le porte-parole de la Convention pour la révolution populaire, un groupe armé dirigé par Thomas Lubanga. Le suspect, répondant au nom de code « Tango Papa », avait trouvé refuge parmi les populations déplacées du camp de Kigonze, utilisant ainsi les civils comme bouclier humain.

Comment un présumé milicien a-t-il pu se dissimuler au sein d’une population vulnérable ? Les FARDC Ituri expliquent que l’interpellation a été rendue possible grâce à la collaboration courageuse de certains résidents du site. Ces derniers ont fourni des informations cruciales permettant aux forces de sécurité de localiser et d’appréhender Tango Papa à l’intérieur même du camp de déplacés.

Selon les déclarations militaires, le suspect aurait reconnu les faits qui lui sont reprochés lors de son interrogatoire. Cette arrestation représente-t-elle une avancée significative dans la lutte contre les groupes armés en Ituri ? Les autorités militaires semblent le penser, considérant cette opération comme un coup porté aux réseaux d’insécurité dans la région.

La réaction des déplacés n’a pourtant pas tardé. Un groupe d’entre eux, estimant l’arrestation arbitraire, a donné libre cours à sa colère en incendiant plusieurs abris du site et en s’attaquant à des boutiques avoisinantes. Ces violences Bunia ont instantanément transformé le camp de Kigonze en théâtre de confrontations et de destructions.

Dans un communiqué officiel publié le dimanche 9 novembre, l’armée a fermement réagi en qualifiant les auteurs de ces actes de « complices des ennemis de la paix ». Les FARDC Ituri appellent désormais les déplacés à dénoncer tous les collaborateurs de Tango Papa qui pourraient encore se cacher dans le site. Cette demande soulève une question cruciale : jusqu’où l’infiltration des groupes armés dans les camps de déplacés s’étend-elle ?

Face à l’urgence de la situation, les autorités ont immédiatement renforcé les dispositifs de sécurité autour du camp déplacés Kigonze. Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, a réaffirmé l’engagement des FARDC à protéger les civils et à neutraliser les groupes armés infiltrés dans les zones de déplacement. Mais comment concilier opérations sécuritaires et protection des populations vulnérables ?

L’arrestation Tango Papa et ses conséquences illustrent la complexité des défis sécuritaires en Ituri. D’un côté, les forces armées doivent traquer les éléments des groupes armés qui se mêlent aux civils. De l’autre, elles doivent prévenir les réactions violentes et protéger les déplacés contre les représailles.

La sécurité Ituri reste une préoccupation majeure pour les autorités congolaises. Les récentes violences à Bunia rappellent la fragilité de la situation dans cette province où des milliers de personnes vivent dans des camps de déplacés, souvent dans des conditions précaires et sous la menace constante des groupes armés.

Les FARDC poursuivent leurs investigations pour identifier et interpeller les autres collaborateurs de Tango Papa qui pourraient se trouver dans le camp de Kigonze. Cette opération s’inscrit dans le cadre plus large des efforts déployés par l’armée congolaise pour rétablir l’autorité de l’État et garantir la sécurité des populations dans l’est de la RDC.

La situation au camp déplacés Kigonze reste sous étroite surveillance. Les autorités militaires et humanitaires travaillent conjointement pour apaiser les tensions et assurer la protection des civils, tout en maintenant la pression sur les groupes armés actifs dans la région. Le défi consiste à trouver le juste équilibre entre action sécuritaire nécessaire et préservation de la paix sociale.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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