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Fizi-Mwenga: La crise humanitaire s’aggrave dans les affrontements

La situation humanitaire dans les territoires de Fizi et Mwenga, au Sud-Kivu, atteint un niveau critique. Les affrontements Fizi Mwenga entre les Wazalendo alliés aux FARDC et les éléments Twirwaheno de l’AFC/M23 plongent la région dans une spirale infernale. Comment cette crise a-t-elle pu atteindre une telle ampleur en si peu de temps ?

Les combats incessants ont provoqué un déplacement massif de populations civiles. Des milliers de déplacés Sud-Kivu errent dans la brousse, contraints d’abandonner leurs foyers dans la précipitation. La nuit dernière, des familles entières ont dormi à ciel ouvert, sans abri ni protection. Le site de point zéro, qui accueillait déjà des déplacés internes, voit affluer de nouveaux arrivants dans des conditions désastreuses.

La société civile du territoire de Fizi a tiré la sonnette d’alarme dans une correspondance urgente adressée à la communauté internationale. Le document, intitulé “Alerte à l’attention de la communauté internationale et nationale”, dresse un tableau accablant de la détérioration sécuritaire et humanitaire. Les activités scolaires et socio-économiques sont paralysées depuis plusieurs semaines. Les marchés restent fermés, les écoles vides, et l’économie locale anéantie.

Le conflit Twirwaheno AFC-M23 s’est intensifié ces dernières semaines, particulièrement dans les hauts plateaux de Fizi et Mwenga. De Mikenge à Rugezi, les villages se vident progressivement. Les habitants fuient vers le point zéro ou se dispersent dans la nature, craignant pour leur vie à chaque instant. La crise humanitaire RDC prend ici une dimension particulièrement dramatique.

L’administrateur du territoire de Fizi avait pourtant alerté depuis plusieurs mois sur la situation catastrophique des déplacés. Ses mises en garde sont restées sans réponse concrète. La population de cette zone traverse une vie de précarité humanitaire et économique depuis mars 2025, selon le rapport de la société civile. Comment en est-on arrivé à une telle impasse ?

Les Wazalendo FARDC continuent leurs opérations militaires tandis que les éléments Twirwaheno résistent farouchement. Cette escalade violence met en péril des vies civiles et compromet toute perspective de paix immédiate. La société civile appelle urgemment les parties prenantes au conflit à privilégier la voie du dialogue. Le respect du cessez-le-feu, des droits de l’homme et du droit international humanitaire devient une nécessité absolue.

La région d’Itombwe, dans le territoire de Mwenga, constitue un autre épicentre des affrontements. Cette zone stratégique fait l’objet de violents combats depuis plusieurs mois. Les populations locales, prises entre deux feux, n’ont d’autre choix que l’exil ou la clandestinité. La dispersion des habitants dans la nature aggrave encore leur vulnérabilité face aux maladies et à la malnutrition.

La suspension brutale des activités économiques plonge les ménages dans une précarité sans précédent. Les circuits commerciaux sont rompus, les champs abandonnés, et les ressources vitales se raréfient. Cette crise multidimensionnelle nécessite une réponse urgente et coordonnée de tous les acteurs humanitaires. Jusqu’où devra-t-on attendre avant que la communauté internationale ne réagisse efficacement ?

Les déplacés Sud-Kivu survivent dans des conditions inhumaines. L’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux devient un luxe inaccessible. Les enfants, particulièrement touchés par cette situation, voient leur avenir compromis par l’interruption de leur scolarité. Une génération entière risque de payer le prix fort de ces affrontements incessants.

La société civile territoriale déplore amèrement cette dégradation continue de la situation. Son appel à la cessation des hostilités reste pour l’instant sans écho favorable. Les parties au conflit persistent dans leur logique militaire, au mépris des conséquences humanitaires. Le dialogue semble être la seule issue possible à cette crise qui s’éternise. Combien de vies devront encore être sacrifiées avant que la raison ne l’emporte ?

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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