Une nouvelle vague de déplacement forcé frappe le Nord-Kivu. Entre le 30 octobre et le 1er novembre, 575 ménages supplémentaires ont rejoint le groupement d’Ikobo, dans le territoire de Walikale. Ces populations fuient les combats intenses opposant les rebelles du M23 aux forces gouvernementales soutenues par les Wazalendo.
Les localités de Mirangi, Lusowa et Kalembe se sont vidées de leurs habitants. Ces zones, théâtre d’affrontements répétés, deviennent progressivement inhabitables. Le comité chargé des mouvements de population confirme l’ampleur de cette crise humanitaire naissante.
Où se répartissent ces déplacés du Nord-Kivu ? Buleusa accueille 386 ménages, Rusamambu 203 et Kateku 186. Des chiffres qui soulignent l’urgence de la situation. Ces familles survivent dans des conditions extrêmement précaires, dépendant entièrement de l’hospitalité des communautés locales.
La région d’Ikobo peut-elle supporter cet afflux massif ? Les habitants locaux, déjà affectés par l’insécurité chronique, voient leurs ressources s’épuiser rapidement. L’occupation de la zone par les rebelles a fragilisé l’économie locale et limité l’accès aux services de base.
Cette nouvelle vague de déplacés s’ajoute aux précédentes, créant une superposition de crises humanitaires. Les retournés et les déplacés antérieurs vivent dans des conditions tout aussi précaires. La capacité d’absorption de la région atteint ses limites.
Le comité des mouvements de population lance un appel urgent aux organisations humanitaires. L’assistance en vivres et non-vivres doit être déployée immédiatement. La situation est qualifiée de catastrophique par les responsables locaux.
Les affrontements entre le M23 et les forces gouvernementales continuent-ils de s’étendre ? La persistance des combats dans les territoires de Walikale et Masisi laisse craindre de nouveaux déplacements. La crise humanitaire en RDC s’aggrave de jour en jour.
Comment les humanitaires peuvent-ils accéder à ces zones ? L’insécurité persistante complique l’acheminement de l’aide. Les déplacés d’Ikobo survivent sans aucun soutien organisé, dépendant de la solidarité locale déjà mise à rude épreuve.
La communauté internationale mesure-t-elle l’ampleur de cette crise ? Les besoins humanitaires dépassent largement les capacités de réponse actuelles. Une coordination renforcée entre acteurs locaux et internationaux s’impose.
La situation des déplacés du Nord-Kivu illustre la complexité de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC. Les cycles de violence et de déplacement s’enchaînent, laissant des populations entières dans la vulnérabilité. L’urgence humanitaire ne peut plus attendre.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
