30.2 C
Kinshasa
dimanche, octobre 26, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéSecuritéManono interdit les armes calibre 12 face à la flambée criminelle

Manono interdit les armes calibre 12 face à la flambée criminelle

L’administrateur du territoire de Manono, Cyprien Kitanga Kibale, a pris une décision radicale pour endiguer la vague de violence qui frappe sa circonscription. Dans un communiqué officiel rendu public samedi 25 octobre, l’autorité territoriale a décrété l’interdiction totale du port et de l’utilisation des armes de calibre 12 par la population civile.

Cette mesure de sécurité à Manono intervient dans un contexte particulièrement préoccupant. La recrudescence de la criminalité a atteint des niveaux alarmants, avec une multiplication des vols à main armée, du banditisme urbain et des extorsions systématiques visant les habitants. Comment les autorités comptent-elles rétablir l’ordre dans cette région du Tanganyika ?

Le constat dressé par l’administration territoriale est sans appel. « En l’espace d’un mois, au moins six personnes ont été tuées par des armes calibre 12 », révèle Cyprien Kitanga Kibale. Ces armes de chasse en RDC, initialement destinées à la pratique cynégétique, sont détournées de leur usage premier pour servir d’instruments mortels entre les mains de bandits armés.

La population dispose désormais d’un délai de sept jours pour déposer volontairement ces armes auprès des autorités compétentes. Cette interdiction des armes calibre 12 s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la prolifération des armes illégales. Le Bureau de l’environnement et l’ANR demeurent les seules institutions habilitées à délivrer les autorisations pour la détention de ces armes dans la région.

Sur le terrain, la décision provoque des réactions contrastées. Certains habitants saluent cette initiative, voyant dans cette interdiction une avancée significative pour la sécurité collective. Pourtant, des doutes persistent quant à l’application effective de cette mesure. D’autres s’y opposent farouchement, invoquant des impératifs de protection personnelle dans un environnement sécuritaire dégradé.

La criminalité au Tanganyika trouve-t-elle son origine dans cette prolifération d’armes détournées ? Les statistiques semblent confirmer cette corrélation inquiétante. Les armes de chasse en RDC, particulièrement le calibre 12, sont devenues l’outil privilégié des groupes criminels opérant dans la région.

Cette interdiction représente un tournant dans la politique de sécurité civile en RDC. Les mesures de sécurité civile en RDC se heurtent souvent à des réalités complexes, mêlant traditions locales, besoins de protection et impératifs de sécurité publique. Comment concilier ces différentes exigences dans un contexte aussi volatile ?

L’administration territoriale fait face à un défi de taille : réussir le retrait effectif de ces armes tout en maintenant un dialogue constructif avec la population. La réussite de cette opération dépendra largement de la collaboration entre les forces de l’ordre et les communautés locales.

La situation sécuritaire à Manono reflète des problématiques plus larges touchant l’ensemble de la province du Tanganyika. La circulation incontrôlée des armes légères alimente un cycle de violence qui menace la stabilité régionale. Les autorités provinciales et nationales suivent avec attention l’évolution de cette crise.

Cette interdiction des armes calibre 12 marque une étape cruciale dans la lutte contre l’insécurité. Son application effective pourrait servir de modèle pour d’autres territoires confrontés à des défis sécuritaires similaires. Le prochain bilan, dans sept jours, révèlera l’adhésion réelle de la population à cette mesure d’urgence.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Résumé de l'actualité quotidienne

Le Brief du Jour du 25/10/2025

Justice historique oblige Joseph Kabila à restituer l’immeuble GLM à Kinshasa. Sud-Kivu : interpellation du gouverneur sur des lingots d’or saisis et les milices Wazalendo. Polémique sur le dialogue politique national. Task-force présidentielle contre les violences sexuelles. Projet d’usine d’assemblage de trains sur 30 ans. Nouvelle attaque ADF en Ituri : des civils fuient. Crise sanitaire à Goma, 80% des patients sans accès aux soins. Le Brief du Jour décrypte pour vous l’essentiel de l’actualité de la RDC.

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques