De violents affrontements ont une nouvelle fois opposé ce mardi 14 octobre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux miliciens wazalendo dans le centre de Punia, chef-lieu du territoire éponyme dans la province du Maniema. Pendant plus d’une heure, les habitants se sont terrés chez eux tandis que résonnaient des tirs d’armes lourdes et légères, particulièrement dans le quartier Nyanga.
La situation sécuritaire à Punia demeure extrêmement tendue, marquée par une cohabitation difficile entre les forces régulières et le groupe de miliciens dirigé par le colonel autoproclamé Serpent. Les autorités locales confirment que ces accrochages, bien que récurrents, ont pris une tournure particulièrement grave cette fois-ci.
« Les confrontations entre FARDC et wazalendo surviennent périodiquement à Punia, mais l’incident de ce mardi a dégénéré en un véritable affrontement en pleine journée », a déclaré Ndarabu Abedi, administrateur du territoire de Punia. Les autorités sont actuellement engagées dans une évaluation minutieuse des dégâts et des conséquences de cet épisode violent.
Quelle est la véritable origine de ces tensions persistantes ? Les motifs précis de cette confrontation restent encore à déterminer, mais le groupe wazalendo est régulièrement accusé de multiples dérapages sécuritaires. L’érection de barrières illégales sur les routes principales figure parmi les pratiques les plus fréquemment dénoncées par la population et les autorités.
Cette récurrence des violences interpelle sur l’efficacité des mécanismes de sécurité dans la région. Déjà en septembre dernier, des wazalendo en provenance de Lubutu avaient causé la mort de militaires des FARDC à Yumbi, l’un des villages du territoire de Punia. Cet antécédent tragique souligne la persistance des tensions armées dans cette partie du Maniema.
La société civile locale, contactée par différents médias, exprime une inquiétude croissante face à cette détérioration continue de la sécurité. Les civils se retrouvent une fois de plus pris en étau entre les différents groupes armés, leurs activités quotidiennes paralysées par ces explosions de violence récurrentes.
Comment expliquer la persistance de ces miliciens Serpent dans la région malgré la présence des forces régulières ? La question de la sécurité à Punia et dans l’ensemble du Maniema demeure entière, alors que les populations locales aspirent légitimement à la paix et à la stabilité.
Les autorités territoriales promettent une évaluation complète de la situation et des mesures appropriées pour prévenir de nouvelles escalades. Cependant, la récurrence de ces incidents soulève des interrogations sur l’efficacité des solutions précédemment mises en œuvre.
La sécurité dans la province du Maniema, particulièrement à Punia, reste au cœur des préoccupations des acteurs locaux et nationaux. Ces affrontements FARDC-wazalendo rappellent cruellement la fragilité de la situation sécuritaire dans certaines régions de la RDC, où la présence de groupes armés non étatiques continue de menacer la stabilité et la sécurité des populations civiles.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
