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Incendie Bukavu 2025 : 35 maisons parties en fumée au quartier Cahi Bagira

Les flammes ont encore frappé Bukavu. Ce lundi 13 octobre 2025, un incendie majeur a réduit en cendres plus de 35 maisons dans le quartier Cahi de la commune de Bagira, plongeant des centaines de familles dans le désarroi le plus total. Comment une ville peut-elle ainsi brûler, mois après mois, sans que des solutions durables ne soient trouvées ?

« Nous avons tout perdu en quelques minutes seulement », témoigne Mama Espérance, mère de quatre enfants, les yeux rougis par les larmes et la fumée. « Les voisins criaient, couraient dans tous les sens avec ce qu’ils pouvaient sauver. Mais face à un feu si violent, que pouvons-nous vraiment emporter ? » Son récit poignant illustre le drame vécu par des dizaines de familles du quartier Cahi Bagira, désormais sans abri.

La société civile de Cahi, dirigée par Shukuru Lwekya, tire la sonnette d’alarme. « Ce n’est pas un incident isolé, c’est une catastrophe qui se répète », déplore-t-il. Les enquêtes sont en cours pour déterminer les causes exactes de cet incendie Bukavu 2025, mais une certitude s’impose : la ville vit un cycle infernal de destructions par le feu.

Depuis mai 2025, Bukavu connaît une série noire d’incendies qui ont déjà ravagé plus de 1500 habitations et coûté la vie à plus de 20 personnes. Les quartiers Cahi, Kadutu et Ibanda sont particulièrement vulnérables. Comment expliquer cette recrudescence de catastrophes ? L’urbanisation anarchique, les installations électriques défectueuses et l’absence de service de protection civile efficace créent un cocktail explosif.

« Nous devons briser ce cycle infernal », insiste un habitant du quartier. « À chaque saison sèche, nous vivons dans la peur de voir nos maisons partir en fumée. Les autorités doivent prendre des mesures concrètes, pas seulement venir constater les dégâts après chaque drame. »

Les conséquences de ces incendies à répétition dépassent largement la simple perte matérielle. Six écoles et deux centres de santé ont été détruits, privant la population d’accès à l’éducation et aux soins de base. La catastrophe Bukavu prend ainsi des proportions humanitaires alarmantes.

Face à l’urgence, la société civile Cahi multiplie les appels à l’aide. « Les familles sinistrées dorment à la belle étoile, sans nourriture ni vêtements de rechange », alerte Shukuru Lwekya. « Nous demandons aux autorités nationales et aux organisations humanitaires d’intervenir rapidement. Mais au-delà de l’urgence, il faut des solutions structurelles. »

La question qui brûle toutes les lèvres : pourquoi la ville de Bukavu reste-t-elle si vulnérable aux incendies ? L’analyse des experts pointe plusieurs facteurs : la densité urbaine excessive, l’utilisation massive de batteries solaires mal installées, le stockage risqué de produits inflammables et surtout, l’absence de plan de prévention efficace.

« Ces maisons détruites Sud-Kivu représentent bien plus que des bâtiments », analyse un travailleur social sur place. « Ce sont des vies brisées, des souvenirs réduits en cendres, des économies familiales anéanties. Certaines familles mettront des années à se relever, si elles y parviennent. »

Alors que la saison sèche approche, la psychose gagne les habitants. Chaque nuit, beaucoup dorment d’un œil, craignant de voir les flammes dévorer leur maison. Cette insécurité permanente pèse lourdement sur le moral d’une population déjà éprouvée par les difficultés économiques.

La catastrophe qui frappe le quartier Cahi Bagira sonne comme un avertissement sévère. Sans une politique urbaine repensée, sans normes de construction adaptées et sans un service de protection civile opérationnel, Bukavu continuera de brûler. Combien de maisons devront encore partir en fumée avant que des mesures radicales ne soient prises ?

Les familles sinistrées, elles, attendent des réponses concrètes. Non seulement une aide d’urgence pour survivre, mais aussi des engagements fermes pour reconstruire différemment, plus sûrement. Car derrière les statistiques des maisons détruites Sud-Kivu, ce sont des êtres humains qui réclament simplement le droit de vivre en sécurité dans leur propre ville.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: https://7sur7.cd/?utm_source=chatgpt.com

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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