La ville de Bukavu vit des moments d’angoisse et de tension permanente. Depuis plusieurs semaines, la commune d’Ibanda subit une vague de violence sans précédent qui plonge les habitants dans la terreur. Des attaques, vols, cambriolages et agressions se produisent quotidiennement, créant un climat d’insécurité généralisée dans cette partie du Sud-Kivu.
Le chef de quartier Albert Migabo a lancé un cri d’alarme ce lundi 12 octobre face à l’escalade de la violence. Son quartier, Ndendere, figure parmi les plus touchés par cette flambée de criminalité à Bukavu. Dans un appel pressant, il exhorte la population à collaborer étroitement avec les services de sécurité pour neutraliser les malfaiteurs qui sèment la panique.
Les agresseurs opèrent avec une audace déconcertante, armés de machettes, de planches cloutées et d’autres armes blanches. Leurs cibles : les habitants désarmés, surpris dans leur sommeil ou lors de leurs déplacements nocturnes. Comment une telle situation a-t-elle pu s’installer dans cette commune autrefois paisible ?
Les avenues Kibombo, La Voix 1ère, 2 et 3 constituent les épicentres de cette violence urbaine. Particulièrement visée, la concession de l’église Kimbanguiste devient le théâtre d’attaques répétées qui défient toute logique de sécurité. Les témoignages des résidents convergent pour décrire une situation devenue intenable.
La population, traumatisée par cette recrudescence d’insécurité à Bukavu, réclame des actions concrètes et immédiates. Les réunions de sécurité se multiplient mais les résultats tardent à se manifester. Albert Migabo déplore cette inertie apparente malgré les multiples concertations organisées avec les forces de l’ordre.
Les attaques Ibanda ne constituent malheureusement pas un phénomène isolé. Plusieurs sources locales confirment cette montée en puissance de la criminalité dans divers quartiers de Bukavu. Tueries, agressions armées, pillages et violences de toutes sortes deviennent le lot quotidien des civils impuissants.
Face à cette crise sécuritaire, quelles solutions envisager ? L’élaboration et la mise en œuvre de stratégies efficaces s’imposent comme une nécessité absolue. La protection des personnes et de leurs biens doit redevenir la priorité des autorités compétentes.
La situation actuelle interpelle tous les acteurs concernés par la sécurité des quartiers en RDC. L’urgence commande une réponse coordonnée et déterminée pour endiguer cette vague de violence. Les habitants méritent-ils de vivre dans une telle insécurité permanente ?
Les services de sécurité se trouvent devant un défi majeur : rétablir la confiance d’une population désemparée. La collaboration entre citoyens et forces de l’ordre apparaît comme la clé pour démanteler les réseaux criminels qui prospèrent dans l’ombre.
Le Sud-Kivu, et particulièrement Bukavu, ne peut se résigner à cette escalade de violence. La paix et la sécurité constituent des droits fondamentaux que chaque congolais doit pouvoir exercer sans crainte. Le retour à la normale exige une mobilisation générale contre cette criminalité galopante.
En attendant des mesures concrètes, la population reste sur le qui-vive, espérant que l’intervention des forces de l’ordre mettra fin au cauchemar que vivent les habitants d’Ibanda et des autres communes touchées par cette insécurité grandissante.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
