La ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, a connu une nouvelle flambée de violence ce samedi 11 octobre 2025. Des affrontements entre factions rivales du mouvement Wazalendo ont une nouvelle fois plongé la région dans l’insécurité. Le centre de Kavimvira, zone habituellement animée, s’est transformé en champ de tensions.
Selon des informations recueillies sur place, l’origine du conflit remonte à une tentative d’installation controversée. Le groupe dirigé par Makanaki cherchait à ériger son campement en plein cœur du quartier de Kavimvira. Cette initiative a immédiatement suscité l’opposition ferme d’autres combattants du même mouvement.
Comment une telle situation a-t-elle pu dégénérer si rapidement ? La réponse se trouve dans les divisions internes qui minent le mouvement Wazalendo. Les factions de Makanaki et Nyerere s’opposent désormais ouvertement à celle de Kashumba, créant des lignes de fracture dangereuses au sein même de leur organisation.
Les affrontements Uvira ont eu des conséquences immédiates sur la vie quotidienne des habitants. Les établissements scolaires ont dû suspendre leurs activités, privant les élèves de leur droit à l’éducation. Les commerces ont baissé leurs rideaux, paralysant l’économie locale déjà fragile. La circulation est devenue impossible dans plusieurs artères de la ville.
La sécurité Sud-Kivu, déjà précaire, se trouve une nouvelle fois compromise par ces développements. Les factions Wazalendo, censées œuvrer pour la protection des populations, deviennent paradoxalement source d’instabilité. La violence Kavimvira illustre ce phénomène inquiétant où les protecteurs d’hier deviennent les perturbateurs d’aujourd’hui.
Les témoignages recueillis auprès d’acteurs locaux confirment la gravité de la situation. « La dynamique est préoccupante », souligne un observateur de la société civile. « Quand les groupes armés commencent à s’affronter entre eux pour le contrôle territorial, c’est toujours la population civile qui paie le prix fort ».
Le cas Makanaki Kashumba représente désormais un défi sécuritaire majeur pour les autorités provinciales. Ces divisions internes au sein des groupes d’autodéfense risquent de créer un vide sécuritaire propice à l’émergence d’autres menaces. La fragmentation des factions Wazalendo pourrait ouvrir la voie à de nouvelles violences dans une région déjà éprouvée.
Quelles solutions peuvent être envisagées pour stabiliser la situation ? La réponse passe probablement par un dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes. La médiation communautaire et l’intervention des autorités compétentes apparaissent comme des pistes indispensables pour désamorcer cette crise naissante.
Les récents événements rappellent cruellement la fragilité de la paix dans cette partie du pays. Les affrontements entre factions, quelles qu’elles soient, ne font qu’aggraver les souffrances des populations et compromettre les efforts de développement. La recherche de solutions durables s’impose plus que jamais comme une nécessité absolue.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
