La pelouse sacrée du stade des Martyrs a connu samedi une soirée magique, portée par le retour triomphal des légendes du football africain. Dans une ambiance électrique, El Hadji Diouf, Kalusha Bwalya, Matumona Room et Trésor Lualua ont offert au public kinois un spectacle riche en émotions, marquant de manière flamboyante la 47ᵉ Assemblée générale de la CAF organisée dans la capitale congolaise.
Qui aurait cru voir ces icônes du sport africain fouler à nouveau le sol congolais ? Le stade des Martyrs, habitué aux grands frissons, a vibré comme rarement sous les ovations d’un public conquis. Cette rencontre amicale transcendait le simple cadre sportif pour devenir un véritable symbole du retour de la RDC sur la scène footballistique continentale.
Hérita Ilunga, ancien international congolais présent parmi les invités d’honneur, n’a pas caché son émotion. « Cet évènement a mis la lumière sur notre pays et nous a rapprochés des grandes institutions internationales », confie-t-il, le regard brillant de fierté. Ses mots résonnent comme un électrochamp pour le football congolais, rappelant que la RDC possède tous les atouts pour briller à nouveau.
Mais au-delà de la fête, quel message porte véritablement cet événement ? La présence des plus hautes instances du football africain à Kinshasa ouvre des perspectives immenses. « La RDC est capable d’organiser de grands événements sportifs comme la CAN », martèle Ilunga, avant d’ajouter avec sérieux : « Mais cela demande du sérieux et beaucoup de volonté. » Un appel à la mobilisation générale qui ne saurait tomber dans l’oreille d’un sourd.
La diplomatie sportive devient ainsi l’arme absolue pour le rayonnement du Congo. Accueillir la CAF ne représente pas qu’un honneur éphémère, mais constitue une opportunité historique de bâtir un soft power africain durable. Le football, véritable langage universel, se transforme en outil de développement et de rapprochement culturel.
Imaginez un instant : Kinshasa, cœur battant du football africain, capable d’organiser les plus grandes compétitions continentales. Ce rêve semble désormais à portée de main. L’assemblée générale de la CAF à Kinshasa représente bien plus qu’une simple réunion administrative : c’est la preuve tangible que le Congo retrouve sa place légitime dans le concert des nations footballistiques africaines.
Pour un pays meurtri mais toujours passionné, voir défiler les légendes du football africain au stade des Martyrs avait une saveur particulière. Chaque passe, chaque dribble, chaque but marqué rappelait que le Congo reste cette terre de football où la mémoire et l’avenir se rencontrent sur le terrain vert.
Le succès de cette organisation ouvre la voie vers des horizons plus ambitieux. La CAN au Congo ? L’idée fait son chemin et prend soudainement une dimension concrète. Les infrastructures existent, la passion est intacte, il ne manque plus que la volonté politique pour concrétiser ce projet pharaonique.
Ce match des légendes du football africain restera dans les annales comme le moment où Kinshasa a renoué avec sa grandeur sportive. Alors que les projecteurs se sont éteints sur le stade des Martyrs, une question demeure : saurons-nous saisir cette opportunité historique pour écrire un nouveau chapitre glorieux du football congolais ?
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
