Une opération militaire d’envergure des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a abouti à la présentation publique, ce samedi 4 octobre, de quarante-huit présumés combattants et collaborateurs des groupes rebelles actifs dans la région du Nord-Kivu. Cette démonstration de force intervient dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu dans l’est de la RDC.
Parmi les individus présentés figurent des éléments liés à la rébellion de l’AFC/M23 et aux Forces Démocratiques Alliées (ADF), dont un agent de renseignements dont l’implication avec les groupes armés a été confirmée par les sources militaires. Ces arrestations ciblées ont été réalisées il y a plusieurs semaines dans les zones opérationnelles de Beni et Lubero, régions historiquement affectées par l’activité des groupes armés.
La saisie réalisée lors de ces interventions donne la mesure de l’importance de cette opération des FARDC Beni. Plusieurs armes de différents calibres et de nombreuses tenues militaires ont été récupérées, témoignant de la capacité opérationnelle déployée par l’armée congolaise pour neutraliser ces réseaux. Ces éléments matériels constituent des preuves tangibles de l’implication des suspects dans des activités armées illégales.
Dans le même élan opérationnel, quinze anciens otages des ADF ont retrouvé la liberté après des semaines, voire des mois de captivité. Leur libération représente une victoire significative dans la lutte contre ce groupe armé notoire. La remise de ces civils à la société civile a été effectuée dans un cadre protocolaire, marquant leur retour à la vie normale après des épreuves traumatisantes.
L’armée congolaise, par la voix de ses représentants sur le terrain, a lancé un appel solennel à la population locale. Les autorités militaires insistent sur la nécessité d’une collaboration étroite entre civils et forces de sécurité pour parvenir à un rétablissement durable de la paix dans cette région meurtrie par des années de conflit. Comment envisager une sécurité pérenne sans l’adhésion totale des communautés locales ?
Cette opération militaire Beni s’inscrit dans une série d’actions concertées visant à démanteler les réseaux des groupes armés dans le Nord-Kivu. L’arrestation des combattants ADF et des éléments du groupe M23 Nord-Kivu démontre la détermination des FARDC à reprendre le contrôle total des zones encore sous influence des milices. La libération des otages ADF constitue un succès humanitaire majeur dans cette offensive sécuritaire.
La présentation publique de ces résultats opérationnels répond à une double logique : démontrer l’efficacité des actions militaires tout en rassurant les populations sur l’engagement de l’État à protéger les civils. Cette transpiration participe à la restauration de la confiance entre l’armée et les communautés locales, élément essentiel pour contrer l’influence des groupes armés.
Les autorités militaires restent prudentes quant à la durée des opérations en cours, mais affichent une détermination sans faille à poursuivre le travail engagé. La sécurisation complète du territoire demeure l’objectif ultime, avec comme priorité absolue la protection des civils contre les exactions des groupes armés. La route vers la paix totale reste longue, mais chaque succès opérationnel comme celui-ci en rapproche un peu plus.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
