Dans les communes de N’djili et Kimbanseke, à l’est de Kinshasa, le bruit des engins de construction résonne comme une promesse de changement. Les travaux de réhabilitation des routes Luemba et Maître Croquet avancent à grands pas, affichant déjà 65% de réalisation. Pour les habitants de ces quartiers populaires, ces chantiers représentent bien plus qu’une simple amélioration des infrastructures routières – c’est l’espoir de jours meilleurs où les embouteillages monstres ne rythmeront plus leur quotidien.
« Nous travaillons actuellement sur les trottoirs pour rendre ces espaces praticables et sécurisés pour les piétons », confirme un responsable du chantier. Le projet, d’une durée totale de 18 mois, en est à son 15ème mois d’exécution. Le tronçon Luemba, qui s’étend du quartier 7 jusqu’à la jonction de l’avenue Luemba et Maman Mobutu, représente 952 mètres linéaires sur une distance totale de 4,110 kilomètres.
La nouvelle configuration routière prévoit une chaussée à deux voies, chaque voie comportant deux bandes de circulation, soit un total de quatre bandes dans chaque sens. « Nous avons des caniveaux d’assainissement de part et d’autre et nous aménageons des trottoirs spécialement dédiés aux piétons », précise un assistant du chantier. Cette approche holistique vise non seulement à fluidifier le trafic automobile, mais aussi à garantir la sécurité des usagers vulnérables que sont les piétons.
Ces travaux de réhabilitation s’inscrivent dans le plan global de la ville de Kinshasa pour faire face aux défis colossaux de circulation qui paralysent régulièrement la capitale. Qui n’a pas connu la frustration de rester bloqué des heures dans les embouteillages de N’djili ou Kimbanseke ? Ces artères vitales, une fois réhabilitées, pourraient-elles enfin apporter un soulagement tangible aux usagers épuisés par les retards incessants ?
Les infrastructures routières en RDC représentent un enjeu crucial pour le développement économique et social. La réhabilitation des routes Luemba et Maître Croquet témoigne des efforts entrepris pour moderniser le réseau viaire de Kinshasa. Mais au-delà de l’aspect technique, c’est toute une population qui attend avec impatience de pouvoir circuler normalement, sans perdre un temps précieux qui pourrait être consacré à la famille, au travail ou au repos.
Les travaux en cours sur ces axes stratégiques montrent une volonté politique de s’attaquer aux problèmes d’embouteillages à Kinshasa. Cependant, la question demeure : ces améliorations locales suffiront-elles à résoudre les problèmes structurels de circulation dans une métropole en croissance constante ? La réponse se dessinera au fur et à mesure que les chantiers avancent et que les usagers pourront constater par eux-mêmes les bénéfices de ces transformations.
Pour l’heure, les riverains observent avec un mélange d’impatience et d’espoir l’évolution des travaux. Les dernières phases concernent principalement les aménagements piétonniers et les finitions, éléments essentiels pour garantir la durabilité et l’efficacité de ces infrastructures routières tant attendues. La réhabilitation des routes à Kinshasa n’est pas qu’une question de béton et d’asphalte – c’est un investissement dans la qualité de vie de millions de citoyens.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd
